Année 1, 27 janvier

Genèse 18, 1-15

* Et l’Éternel lui apparut auprès des chênes de Mamré ; et il était assis à l’entrée de la tente, pendant la chaleur du jour. Et il leva les yeux et regarda ; et voici, trois hommes se tenaient près de lui ; et quand il les vit, il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre, et se prosterna en terre ; et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point outre, je te prie, d’auprès de ton serviteur. Qu’on prenne, je te prie, un peu d’eau, et vous laverez vos pieds, et vous vous reposerez sous l’arbre ; et je prendrai un morceau de pain, et vous réconforterez votre cœur, après quoi vous passerez outre ; car c’est pour cela que vous avez passé près de votre serviteur. Et ils dirent : Fais ainsi, comme tu l’as dit.

Et Abraham alla en hâte dans la tente vers Sara, et dit : Prends vite trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. Et Abraham courut au troupeau, et prit un veau tendre et bon, et le donna à un jeune homme qui se hâta de l’apprêter. Et il prit de la crème et du lait, et le veau qu’il avait apprêté, et le mit devant eux, et il se tint auprès d’eux sous l’arbre, et ils mangèrent.

Et ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Et il dit : Voici, dans la tente. Et il dit : Je reviendrai certainement vers toi quand [son] terme sera là, et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Et Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge ; Sara avait cessé d’avoir ce qu’ont les femmes. Et Sara rit en elle-même, disant : Étant vieille, aurai-je du plaisir ?… mon seigneur aussi est âgé. Et l’Éternel dit à Abraham : Pourquoi Sara a-t-elle ri, disant : Est-ce que vraiment j’aurai un enfant, moi qui suis vieille ? Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, quand [son] terme sera là, et Sara aura un fils. Et Sara [le] nia, disant : Je n’ai pas ri ; car elle eut peur. Et il dit : Non, car tu as ri.


Dieu fait à Abraham l’honneur de l’appeler Son ami (2 Chron. 20, 7 ; És. 41, 8 ; Jacq. 2, 23). À ce titre, Il lui rend visite et veut le mettre au courant de Ses intentions, soit à son sujet (v. 9-15), soit au sujet du monde (v. 20, 21 ; voir Jean 15, 15). Le patriarche y répond par une confiante liberté, qui n’exclut pas le plus profond respect. L’empressement joyeux avec lequel il reçoit ses célestes invités révèle l’état de son cœur ; il connaît son Dieu ; il a goûté que le Seigneur est bon (1 Pier. 2, 3). Le Nouveau Testament mentionne quelques personnes qui ont eu le privilège de recevoir le Seigneur Jésus dans leur maison : Lévi, Marthe, Zachée… (Luc 5, 29 ; Luc 10, 38 ; Luc 19, 6). Et il nous apprend à quelle condition nous pourrons aussi jouir de la même intimité. L’obéissance à la parole du Seigneur est la clé qui Lui ouvre notre cœur (Jean 14, 23). Modèle pour la communion, Abraham l’est aussi pour l’exercice de l’hospitalité. Le chrétien est appelé à la pratiquer sans murmures (1 Pier. 4, 9 ; Rom. 12, 13 ; Héb. 13, 2…). Quelle bonne nouvelle attend Abraham et Sara : l’annonce de l’héritier ardemment désiré ! Sara doute et rit. Pour nous, c’est l’occasion d’entendre une magnifique affirmation : « Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? » (v. 14).