Année 1, 30 janvier

Genèse 19, 15-29

Et comme l’aube du jour se levait, les anges pressèrent Lot, disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans l’iniquité de la ville. Et il tardait ; et les hommes saisirent sa main, et la main de sa femme, et la main de ses deux filles, l’Éternel ayant pitié de lui ; et ils le firent sortir, et le laissèrent hors de la ville. Et il arriva, quand ils les eurent fait sortir dehors, qu’il dit : Sauve-toi, pour ta vie ! ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi sur la montagne, de peur que tu ne périsses. Et Lot leur dit : Non, Seigneur, je te prie ! Voici, ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux, et la bonté dont tu as usé à mon égard en conservant mon âme en vie a été grande ; et je ne puis me sauver vers la montagne, de peur que le mal ne m’atteigne, et que je ne meure. Voici, je te prie, cette ville-là est proche pour y fuir, et elle est petite ; que je m’y sauve donc, (n’est-elle pas petite ?) et mon âme vivra. Et il lui dit : Voici, j’ai accueilli ta demande en cette chose aussi, de ne pas détruire la ville dont tu as parlé. Hâte-toi de te sauver là ; car je ne peux rien faire jusqu’à ce que tu y sois entré. C’est pourquoi on a appelé le nom de la ville Tsoar. Le soleil se levait sur la terre quand Lot entra dans Tsoar.

Et l’Éternel fit pleuvoir des cieux sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de la part de l’Éternel ; et il détruisit ces villes, et toute la plaine, et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. Et la femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel.

Et Abraham se leva de bon matin, [et vint] au lieu où il s’était tenu devant l’Éternel. Et il regarda du côté de Sodome et de Gomorrhe, et du côté de tout le pays de la plaine, et il vit, et voici, la fumée de la terre montait comme la fumée d’une fournaise. Et il arriva, lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, que Dieu se souvint d’Abraham et renvoya Lot hors de la destruction, quand il détruisit les villes dans lesquelles Lot habitait.


La délivrance de Lot vient répondre à la prière d’Abraham au chapitre précédent. Celui-ci avait cru que pour sauver son frère, il était nécessaire que Sodome soit épargnée de la destruction. Or Dieu ne répond pas toujours de la manière que nous avions pensé. Mais Il répond. — Hélas ! le cœur de Lot s’est profondément attaché à tout ce qu’il doit maintenant laisser derrière lui ; il tarde à partir. Les anges sont obligés de l’entraîner de force, avec sa femme et ses deux filles. Chers rachetés du Seigneur, posons-nous la question : S’il nous fallait partir aujourd’hui pour le ciel, serait-ce avec joie ? Ou bien aurions-nous, comme Lot, du regret à quitter toutes les choses d’ici-bas auxquelles nos cœurs sont attachés ? — Sodome et Gomorrhe sont « réduites en cendres », solennel exemple de ce qui attend les impies (2 Pier. 2, 6 ; Jude 7). Quant à la femme de Lot, elle aussi demeure dans la Parole de Dieu comme un monument, un signal, pour nous avertir de ce qu’il en coûte de lier son sort à un monde condamné. Cette femme avait longtemps partagé extérieurement la vie du peuple de Dieu. Mais elle n’en faisait pas partie. Le monde était dans son cœur et elle a péri avec lui. Oui, souvenons-nous de la femme de Lot (Luc 17, 32) !