Année 1, 1 février

Genèse 21, 1-21

Et l’Éternel visita Sara comme il l’avait dit, et l’Éternel fit à Sara comme il en avait parlé. Et Sara conçut, et enfanta à Abraham un fils dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Et Abraham appela le nom de son fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté, Isaac. Et Abraham circoncit Isaac, son fils, à l’âge de huit jours, comme Dieu le lui avait commandé. Et Abraham était âgé de cent ans lorsque Isaac, son fils, lui naquit. Et Sara dit : Dieu m’a donné lieu de rire ; quiconque l’entendra rira avec moi. Et elle dit : Qui eût dit à Abraham : Sara allaitera des fils ? Car je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse.

Et l’enfant grandit, et fut sevré ; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. Et Sara vit rire le fils d’Agar, l’Égyptienne, qu’elle avait enfanté à Abraham ; et elle dit à Abraham : Chasse cette servante et son fils ; car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Et cela fut très mauvais aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. Et Dieu dit à Abraham : Que cela ne soit pas mauvais à tes yeux à cause de l’enfant, et à cause de ta servante. Dans tout ce que Sara t’a dit, écoute sa voix ; car en Isaac te sera appelée [une] semence. Et je ferai aussi devenir une nation le fils de la servante, car il est ta semence. Et Abraham se leva de bon matin, et il prit du pain et une outre d’eau, et les donna à Agar, les mettant sur son épaule, et [il lui donna] l’enfant, et la renvoya. Et elle s’en alla, et erra dans le désert de Beër-Shéba. Et l’eau de l’outre étant épuisée, elle jeta l’enfant sous un des arbrisseaux, et s’en alla et s’assit vis-à-vis, à une portée d’arc ; car elle disait : Que je ne voie pas mourir l’enfant. Et elle s’assit vis-à-vis, et elle éleva sa voix et pleura. Et Dieu entendit la voix de l’enfant, et l’Ange de Dieu appela des cieux Agar, et lui dit : Qu’as-tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, là où il est. Lève-toi, relève l’enfant et prends-le de ta main ; car je le ferai devenir une grande nation. Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau ; et elle alla et remplit d’eau l’outre, et fit boire l’enfant. Et Dieu fut avec l’enfant, et il grandit, et habita dans le désert et devint tireur d’arc. Et il habita dans le désert de Paran ; et sa mère lui prit une femme du pays d’Égypte.


La promesse de Dieu s’accomplit. « Au temps fixé » naît Isaac, qui représente Christ sous Ses caractères de Fils et d’héritier (Héb. 1, 2). Après le rire incrédule d’Abraham (chap. 17, 17) et de Sara (chap. 18, 12), puis le rire joyeux et reconnaissant de cette dernière, qui devient le nom même d’Isaac (v. 3, 6), nous entendons le rire moqueur d’Ismaël (v. 9), figure de l’homme « selon la chair » qui ne peut rien comprendre aux conseils de Dieu accomplis en Christ. Ismaël, le fils de la servante, représente l’homme sous la servitude de la loi, n’ayant aucun droit aux promesses ni à l’héritage. — Ce que fait Sara paraît dur ; Abraham trouve cela mauvais. Mais Dieu l’approuve, voulant montrer ainsi en figure que l’héritage appartient à Christ seul et que, sur le principe des œuvres, l’homme n’y possède aucune part. Comme l’explique l’épître aux Galates, les croyants sont « enfants de la promesse ». Ayant reçu l’adoption, ils ne sont plus esclaves mais fils, et par conséquent héritiers (Gal. 4, 6, 7, 28). — La grâce agit pourtant envers Agar et son fils. Quand l’eau de l’outre, symbole des ressources humaines, est épuisée, le Vivant qui s’était révélé à elle au chapitre 16 renouvelle sa délivrance. Il est celui qui entend même la voix d’un enfant (v. 17).