Année 1, 3 février

Genèse 22, 1-12

* Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. Et [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l’holocauste, et se leva, et s’en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit.

Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. Et Abraham prit le bois de l’holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l’autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l’autel, sur le bois. Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. Mais l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. Et il dit : N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.


Nous savons que cette scène est une image de la croix. Qui est le Fils, l’unique, Celui que le Père aime, sinon le Seigneur Jésus ? Il devait être offert en holocauste. Le lieu est vu de loin dans les conseils éternels de Dieu. C’est le mont Morija, où plus tard David offrira le sacrifice expiatoire et où le temple sera bâti (2 Chron. 3, 1). Ce lieu du sacrifice est bien en même temps celui de l’adoration (v. 5). Que de motifs nous trouvons là pour adorer et le Père et le Fils, allant les deux ensemble, autrement dit n’ayant qu’une seule et même pensée pour accomplir l’œuvre du salut ! L’obéissance d’Isaac nous fait souvenir de celle du Seigneur à Gethsémané : « Non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! » (Marc 14, 36). Mais, en contraste avec Isaac qui s’est simplement soumis, le Fils s’est présenté de Lui-même : « Voici, je viens pour faire ta volonté » (Héb. 10, 9). En contraste encore avec Isaac qui ne savait pas ce que son père allait faire, il nous est dit : « Jésus… sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s’avança… » (Jean 18, 4). En contraste enfin avec le cri de l’Ange qui arrêta la main d’Abraham, aucune voix ne se fit entendre à Golgotha pour détourner l’épée qui devait frapper le Fils de Dieu.