Année 1, 27 février

Genèse 35, 16-29

Et ils partirent de Béthel ; et il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath, et Rachel enfanta, et elle eut un enfantement pénible. Et comme elle était en grand travail pour enfanter, la sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as ici encore un fils. Et il arriva, comme son âme s’en allait (car elle mourut), qu’elle appela le nom du fils Ben-oni ; et son père l’appela Benjamin. Et Rachel mourut ; et elle fut enterrée au chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem. Et Jacob érigea une stèle sur son sépulcre : c’est la stèle du sépulcre de Rachel, jusqu’à aujourd’hui.

Et Israël partit, et dressa sa tente au-delà de Migdal-Éder. Et il arriva, pendant qu’Israël demeurait dans ce pays-là, que Ruben alla et coucha avec Bilha, concubine de son père ; et Israël l’apprit.

Et les fils de Jacob étaient douze. Les fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, et Siméon, et Lévi, et Juda, et Issacar, et Zabulon ; les fils de Rachel : Joseph et Benjamin ; et les fils de Bilha, la servante de Rachel : Dan et Nephthali ; et les fils de Zilpa, la servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.

Et Jacob vint vers Isaac, son père, à Mamré, à Kiriath-Arba, qui est Hébron, où Abraham et Isaac avaient séjourné. Et les jours d’Isaac furent cent quatre-vingts ans. Et Isaac expira et mourut, et fut recueilli vers ses peuples, âgé et rassasié de jours ; et Ésaü et Jacob, ses fils, l’enterrèrent.


Nouvelle étape dans la vie de Jacob ! Pendant qu’il est en route surviennent simultanément la naissance de Benjamin et la mort de Rachel. Le chemin du chrétien est aussi semé de joies et de chagrins. — Les deux noms donnés à l’enfant nous parlent chacun du Seigneur Jésus. Ben-oni, le fils de ma peine, est le nom de Celui sur qui Israël se lamentera « comme on se lamente sur un fils unique » (Zach. 12, 10), de Celui qui Lui-même a été un affligé sur la terre, un homme de douleurs, soumis à la souffrance. Mais Il est en même temps le vrai Benjamin, le Fils de la droite du Père, à qui il a été dit par Dieu : « Assieds-toi à ma droite… » (Ps. 110, 1, plusieurs fois cité dans le Nouveau Testament). Les deux noms sont inséparables, portés par la même personne. Ils nous rappellent que les souffrances et les gloires de Christ ne peuvent être dissociées (1 Pier. 1, 11). — Un autre nom, dans notre lecture, nous fait penser à Jésus : Bethléhem (v. 19), où le Sauveur naîtra. Le sépulcre de Rachel s’élève là, lieu de larmes, qui sera mentionnée au début de l’évangile (Matt. 2, 18), mais lieu aussi où devait être annoncé le plus grand sujet de joie de tous les temps (Luc 2, 10).