Année 1, 1 mars

Genèse 37, 1-17

* Et Jacob habita dans le pays où son père avait séjourné, dans le pays de Canaan.

Ce sont ici les générations de Jacob : Joseph, âgé de dix-sept ans, paissait le menu bétail avec ses frères, et, [encore] jeune garçon, il était avec les fils de Bilha et les fils de Zilpa, femmes de son père ; et Joseph rapporta à leur père leur mauvaise renommée. Et Israël aimait Joseph plus que tous ses fils, parce qu’il était pour lui le fils de sa vieillesse, et il lui fit une tunique bigarrée. Et ses frères virent que leur père l’aimait plus que tous ses frères ; et ils le haïssaient, et ne pouvaient lui parler paisiblement. Et Joseph songea un songe, et le raconta à ses frères, et ils le haïrent encore davantage. Et il leur dit : Écoutez, je vous prie, ce songe que j’ai songé : Voici, nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ; et voici, ma gerbe se leva, et elle se tint debout ; et voici, vos gerbes l’entourèrent, et se prosternèrent devant ma gerbe. Et ses frères lui dirent : Est-ce que tu dois donc régner sur nous ? Domineras-tu sur nous ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et de ses paroles. Et il songea encore un autre songe, et le raconta à ses frères. Et il dit : Voici, j’ai encore songé un songe ; et voici, le soleil, et la lune, et onze étoiles, se prosternaient devant moi. Et il le conta à son père et à ses frères. Et son père le reprit, et lui dit : Qu’est-ce que ce songe que tu as songé ? Est-ce que moi, et ta mère, et tes frères, nous viendrons nous prosterner en terre devant toi ? Et ses frères furent jaloux de lui ; mais son père gardait cette parole.

Et ses frères allèrent paître le menu bétail de leur père à Sichem. Et Israël dit à Joseph : Tes frères ne paissent-ils pas [le troupeau] à Sichem ? Viens, et je t’enverrai vers eux. Et il lui dit : Me voici. Et il lui dit : Va, je te prie ; vois si tes frères se portent bien, et si le bétail est en bon état, et rapporte-m’en des nouvelles. Et il l’envoya de la vallée de Hébron ; et il vint à Sichem. Et un homme le trouva, et voici, il errait dans les champs. Et l’homme lui demanda, disant : Que cherches-tu ? Et il dit : Je cherche mes frères ; indique-moi, je te prie, où ils paissent [le troupeau]. Et l’homme dit : Ils sont partis d’ici, car j’ai entendu qu’ils disaient : Allons à Dothan. Et Joseph alla après ses frères, et il les trouva en Dothan.


Nous commençons aujourd’hui la belle histoire de Joseph. Il n’existe probablement pas, dans toute l’Écriture, de personnage qui présente en « type » le Seigneur Jésus d’une manière plus complète. Objet de l’amour particulier de son père, Joseph est en même temps victime de la haine et de la jalousie de ses frères, les fils d’Israël (comp. Jean 3, 19 ; Matt. 21, 38). Il rend témoignage contre eux de leur méchanceté (v. 2), et devant eux de son élévation future, à laquelle ils refusent de croire. Ainsi Christ, centre des prophéties concernant la terre (v. 7) et le ciel (v. 9), fut le témoin fidèle et véritable, contre le monde, de ses mauvaises œuvres (Jean 7, 7), et envers le monde, de Ses propres gloires futures (Matt. 26, 64). Jacob a revêtu Joseph d’une tunique bigarrée, marque visible de sa faveur, et qui nous rappelle que Jésus a été publiquement désigné comme l’objet des délices du Père (Matt. 3, 17 ; Act. 2, 22). Joseph est pour chacun de nous un modèle d’obéissance. « Me voici » — répond-il (v. 13) — quand son père l’envoie visiter ses frères qui pourtant le haïssent. Mais quel plus grand modèle nous avons en Jésus ! Il se présenta en parfaite obéissance quand le Père voulut L’envoyer : « Voici, je viens ;… c’est mes délices, ô Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir » (Ps. 40, 7, 8).