Année 1, 21 mars

Genèse 47, 27-31 ; 48, 1-7

* Et Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Goshen ; et ils y acquirent des possessions, et fructifièrent, et multiplièrent extrêmement.

Et Jacob vécut dans le pays d’Égypte dix-sept ans ; et les jours de Jacob, les années de sa vie, furent cent quarante-sept ans. Et les jours d’Israël s’approchèrent de la mort. Et il appela Joseph, son fils, et lui dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use envers moi de bonté et de vérité : ne m’enterre pas, je te prie, en Égypte ; mais quand je serai couché avec mes pères, tu m’emporteras d’Égypte, et tu m’enterreras dans leur sépulcre. Et il dit : Je ferai selon ta parole. Et [Jacob] dit : Jure-le-moi. Et il le lui jura. Et Israël se prosterna sur le chevet du lit.

* Et il arriva après ces choses, qu’on dit à Joseph : Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Éphraïm. Et on avertit Jacob, et on dit : Voici, ton fils Joseph vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s’assit sur le lit. Et Jacob dit à Joseph : Le *Dieu Tout-puissant m’est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m’a béni, et m’a dit : Voici, je te ferai fructifier et je te multiplierai, et je te ferai devenir une assemblée de peuples, et je donnerai ce pays à ta semence, après toi, en possession perpétuelle. Et maintenant, tes deux fils qui te sont nés dans le pays d’Égypte, avant que je vinsse vers toi en Égypte, sont à moi : Éphraïm et Manassé sont à moi comme Ruben et Siméon. Et tes enfants que tu as engendrés après eux seront à toi ; ils seront appelés d’après le nom de leurs frères, dans leur héritage. Et moi,… comme je venais de Paddan, Rachel mourut auprès de moi, dans le pays de Canaan, en chemin, comme il y avait encore quelque espace de pays pour arriver à Éphrath ; et je l’enterrai là, sur le chemin d’Éphrath, qui est Bethléhem.


La longue vie de Jacob est sur le point de se terminer. Il a reconnu devant le Pharaon que ses jours avaient été courts et mauvais (Gen. 47, 9). Il a passé par de pénibles expériences et, par sa faute, perdu bien des années. Sa carrière n’a pas atteint le niveau de celles d’Abraham ou d’Isaac. Pourquoi alors, tandis que nous ne savons rien des derniers moments de ces deux patriarches, la fin de Jacob nous est-elle si longuement racontée ? Précisément parce que cette fin triomphante souligne et glorifie la grâce de Dieu envers cet homme ; elle est le couronnement de Son patient travail de discipline, et il était nécessaire que nous puissions en admirer le fruit. Jacob revoit le chemin de sa vie et il en évoque les étapes : Luz, autrement dit Béthel, où Dieu s’est fait connaître à lui ; Éphrath et la mort de Rachel… Considérons, nous aussi, le chemin parcouru. Tous nos regards en arrière feront ressortir la miséricorde de Celui qui, avec le même amour, nous a dirigés, supportés, réprimandés, consolés. Maintenant, Jacob se prosterne sur le chevet du lit (Gen. 47, 31) ou, comme le traduit Hébreux 11, 21, adore, appuyé sur le bout de son bâton de pèlerin. Sans attendre notre dernier jour, que telle soit notre réponse à l’amour du Seigneur Jésus !