Année 1, 25 mars

Genèse 50, 1-14

* Et Joseph se jeta sur le visage de son père, et pleura sur lui, et le baisa. Et Joseph commanda à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer son père ; et les médecins embaumèrent Israël. Et quarante jours s’accomplirent pour lui ; car ainsi s’accomplissaient les jours de l’embaumement. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours. Et les jours où on le pleura étant passés, Joseph parla à la maison du Pharaon, disant : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez, je vous prie, aux oreilles du Pharaon, disant : Mon père m’a fait jurer, disant : Voici, je meurs ; dans le sépulcre que je me suis taillé dans le pays de Canaan, là tu m’enterreras. Et maintenant, permets que je monte, et que j’enterre mon père ; et je reviendrai. Et le Pharaon dit : Monte, et enterre ton père, comme il t’a fait jurer. Et Joseph monta pour enterrer son père ; et tous les serviteurs du Pharaon, les anciens de sa maison, et tous les anciens du pays d’Égypte, montèrent avec lui, et toute la maison de Joseph, et ses frères, et la maison de son père ; seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur menu et leur gros bétail dans le pays de Goshen. Et avec lui montèrent aussi des chariots et des cavaliers ; et il y eut un très gros camp. Et ils vinrent à l’aire d’Atad, qui est au-delà du Jourdain, et ils s’y lamentèrent de grandes et profondes lamentations ; et [Joseph] fit à son père un deuil de sept jours. Et les habitants du pays, les Cananéens, virent le deuil dans l’aire d’Atad, et ils dirent : C’est ici un grand deuil pour les Égyptiens. C’est pourquoi on appela son nom Abel-Mitsraïm, — qui est au-delà du Jourdain. Et les fils de Jacob firent pour lui comme il leur avait commandé ; et ses fils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu’Abraham avait achetée d’Éphron, le Héthien, avec le champ, en face de Mamré, pour la posséder comme sépulcre.

Et Joseph, après qu’il eut enterré son père, retourna en Égypte, lui et ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.


La Genèse contient tous les grands événements affectant la famille humaine : naissance, mariage, perte d’une épouse, d’une mère, d’un père… et nous montre la foi en activité pour les traverser. La fin de Jacob est de toute beauté. Le bon pays de Goshen, où il a passé les dix-sept dernières années de sa vie, ne lui a pas fait oublier celui de Canaan, ni les promesses que l’Éternel lui a faites à Beër-Shéba (chap. 46, 4). Et il a montré à ses fils le prix qu’il y attachait, en leur donnant des ordres formels pour sa sépulture. Il doit reposer dans cette caverne de Macpéla, où les membres de la famille de la foi attendent le jour de la résurrection. Le prix a été payé autrefois pour lui en assurer le droit. — Une grande solennité est donnée aux funérailles du patriarche. D’une manière générale, dans l’Ancien Testament, nous voyons l’ensevelissement d’un homme correspondre à sa fidélité. La sépulture de Jehoïada et celle du roi Ézéchias honorèrent aussi leur piété (2 Chron. 24, 16 ; 32, 33). Aujourd’hui, quand un croyant quitte ce monde, cela ne donne pas lieu à de grandes cérémonies. La mort, pour l’enfant de Dieu, a perdu son terrible pouvoir ; elle est assimilée à un simple sommeil qui prendra fin par la résurrection (1 Thess. 4, 13, 14). Mais si la mort a perdu son aiguillon, n’oublions jamais ce qu’il en a coûté à son vainqueur.