Année 1, 10 avril

Exode 9, 17-35

T’élèves-tu encore contre mon peuple, pour ne pas les laisser aller, voici, je ferai pleuvoir demain, à ces heures, une grêle très grosse, telle qu’il n’y en a pas eu en Égypte, depuis le jour qu’elle a été fondée jusqu’à maintenant. Et maintenant, envoie, fais mettre en sûreté tes troupeaux et tout ce que tu as dans les champs ; car la grêle tombera sur tout homme et toute bête qui se trouveront dans les champs et qu’on n’aura pas recueillis dans les maisons, et ils mourront. Celui d’entre les serviteurs du Pharaon qui craignit la parole de l’Éternel, fit se réfugier dans les maisons ses serviteurs et ses troupeaux ; et celui qui n’appliqua pas son cœur à la parole de l’Éternel laissa ses serviteurs et ses troupeaux dans les champs. Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main vers les cieux, et il y aura de la grêle dans tout le pays d’Égypte, sur les hommes et sur les bêtes, et sur toute herbe des champs dans le pays d’Égypte. Et Moïse étendit sa verge vers les cieux : et l’Éternel envoya des tonnerres et de la grêle, et le feu se promenait sur la terre. Et l’Éternel fit pleuvoir de la grêle sur le pays d’Égypte. Et il y eut de la grêle, et du feu entremêlé au milieu de la grêle, [qui était] très grosse, telle qu’il n’y en a pas eu dans tout le pays d’Égypte depuis qu’il est devenu une nation. Et la grêle frappa, dans tout le pays d’Égypte, tout ce qui était aux champs, depuis l’homme jusqu’aux bêtes ; la grêle frappa aussi toute l’herbe des champs, et brisa tous les arbres des champs. Seulement dans le pays de Goshen, où étaient les fils d’Israël, il n’y eut point de grêle. Et le Pharaon envoya, et appela Moïse et Aaron, et leur dit : J’ai péché cette fois ; l’Éternel est juste, et moi et mon peuple nous sommes méchants. Suppliez l’Éternel ; et que ce soit assez des tonnerres de Dieu, et de la grêle ; et je vous laisserai aller, et vous ne resterez pas davantage. Et Moïse lui dit : Quand je sortirai de la ville, j’étendrai mes mains vers l’Éternel ; les tonnerres cesseront, et il n’y aura plus de grêle : afin que tu saches que la terre est à l’Éternel. Mais, quant à toi et à tes serviteurs, je sais que vous ne craindrez pas encore l’Éternel Dieu. Et le lin et l’orge avaient été frappés ; car l’orge était en épis, et le lin nouait ; et le froment et l’épeautre n’avaient pas été frappés, parce qu’ils sont tardifs. Et Moïse sortit d’auprès du Pharaon, hors de la ville, et étendit ses mains vers l’Éternel : et les tonnerres et la grêle cessèrent, et la pluie ne se déversa plus sur la terre. Et le Pharaon vit que la pluie, et la grêle, et les tonnerres, avaient cessé, et il continua de pécher, et il endurcit son cœur, lui et ses serviteurs. Et le cœur du Pharaon s’endurcit, et il ne laissa point aller les fils d’Israël, comme l’Éternel avait dit par Moïse.


Une septième plaie est annoncée : la grêle. Pour la première fois, nous voyons des Égyptiens craindre la parole de l’Éternel et mettre leur troupeaux à l’abri. Le but des catastrophes que Dieu permet est de rappeler aux hommes Sa présence. On est si fier aujourd’hui de tous les progrès scientifiques par lesquels l’homme croit s’assurer le contrôle des forces de la nature. Alors, pour bien rappeler qui est le maître du monde, Dieu permet des cataclysmes naturels, des fléaux imprévisibles : tremblements de terre, épidémies, invasions d’insectes… qui montrent à la créature sa petitesse et humilient son orgueil (Job 38, 22, 23). Par tous les moyens, Il cherche à tourner vers Lui les pensées des hommes. En effet, c’est souvent par de tels rappels à l’ordre qu’ils sont amenés à réfléchir et à s’occuper de leur sort éternel. Combien d’âmes dans l’angoisse ont trouvé auprès de Jésus un abri, non seulement contre les orages d’ici-bas, mais contre un éternel jugement ! — Dieu mesure avec soin l’intensité et la durée de l’épreuve. Elle n’ira pas plus loin qu’Il ne le lui permet. Le lin et l’orge sont frappés, mais pas le froment ni l’épeautre (v. 31, 32). Quant à ses bien-aimés, ils jouissent tout au long de la tempête d’une merveilleuse protection (v. 26).