Année 1, 18 juillet

Lévitique 25, 1-19

* Et l’Éternel parla à Moïse, sur la montagne de Sinaï, disant : Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, le pays célébrera un sabbat à l’Éternel. Pendant six ans tu sèmeras ton champ, et pendant six ans tu tailleras ta vigne, et tu en recueilleras le rapport ; et la septième année, il y aura un sabbat de repos pour le pays, un sabbat [consacré] à l’Éternel : tu ne sèmeras pas ton champ, et tu ne tailleras pas ta vigne. Tu ne moissonneras pas ce qui vient de soi-même de ta moisson [précédente], et tu ne vendangeras pas les grappes de ta vigne non taillée : ce sera une année de repos pour le pays. Et le sabbat du pays vous servira de nourriture, à toi, et à ton serviteur, et à ta servante, et à ton homme à gages et à ton hôte qui séjournent chez toi, et à ton bétail et aux animaux qui seront dans ton pays : tout son rapport servira de nourriture.

Et tu compteras sept sabbats d’années, sept fois sept ans ; et les jours de ces sept sabbats d’années te feront quarante-neuf ans. Et, au septième mois, le dixième [jour] du mois, tu feras passer le son bruyant de la trompette ; le jour des propitiations, vous ferez passer la trompette par tout votre pays ; et vous sanctifierez l’année de l’an cinquantième, et vous publierez la liberté dans le pays à tous ses habitants : ce sera pour vous un jubilé ; vous retournerez chacun dans sa possession, et vous retournerez chacun à sa famille. Cette année de l’an cinquantième sera pour vous un jubilé : vous ne sèmerez pas, et vous ne moissonnerez pas ce qui vient de soi-même, et vous ne vendangerez pas la vigne non taillée ; car c’est le Jubilé : il vous sera saint ; vous mangerez en l’y prenant ce que le champ rapportera. En cette année du Jubilé, vous retournerez chacun dans sa possession. Et si vous vendez quelque chose à votre prochain, ou si vous achetez de la main de votre prochain, que nul ne fasse tort à son frère. Tu achèteras de ton prochain d’après le nombre des années depuis le Jubilé ; il te vendra d’après le nombre des années de rapport. À proportion que le nombre des années sera grand, tu augmenteras le prix ; et à proportion que le nombre des années sera petit, tu diminueras le prix, car c’est le nombre des récoltes qu’il te vend. Et nul de vous ne fera tort à son prochain, et tu craindras ton Dieu, car moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. Et vous pratiquerez mes statuts, et vous garderez mes ordonnances, et vous les pratiquerez, et ainsi vous habiterez dans le pays en sécurité ; et le pays vous donnera son fruit, et vous mangerez à rassasiement, et vous l’habiterez en sécurité.


Dieu, qui a donné le sabbat à l’homme, pense aussi à Sa création. Tous les sept ans, les travaux des champs devaient être interrompus pour laisser reposer la terre. Et tous les sept fois sept ans, chaque cinquantième année, le son de la trompette retentissait en Israël, annonçant le Jubilé, le rétablissement de toutes choses. Si bien qu’aucune transaction, aucun achat immobilier, n’avait lieu sans penser à cette date du Jubilé dont on se rapprochait, et dont il fallait sans cesse tenir compte. Chers enfants de Dieu, cette trompette, dont tous les Israélites — et spécialement les opprimés — attendaient le signal, ne nous fait-elle pas penser à la dernière trompette, avec laquelle le Seigneur descendra du ciel pour rassembler ceux qui Lui appartiennent (1 Cor. 15, 52) ? Oui, le Seigneur vient, ne l’oublions pas ! Vivons dans cette perspective. Ne donnons aux choses de la terre qu’une valeur relative. Elles ont un caractère précaire ; nous n’en avons la jouissance que « pour un temps ». Fixons nos regards au-delà, sur les choses qui ne se voient pas et qui sont éternelles (2 Cor. 4, 18). Puissent nos décisions, nos projets, nos sujets de satisfaction, comme aussi nos épreuves, porter toujours, à nos yeux, la marque « provisoire » que leur confère notre bienheureuse espérance.