Année 1, 26 septembre

Deutéronome 1, 1-18

Ce sont ici les paroles que Moïse dit à tout Israël, en deçà du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Suph, entre Paran et Thophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahab.

Il y a onze journées depuis Horeb, par le chemin de la montagne de Séhir, jusqu’à Kadès-Barnéa. — Et il arriva, en la quarantième année, au onzième mois, le premier [jour] du mois, que Moïse parla aux fils d’Israël, selon tout ce que l’Éternel lui avait commandé pour eux, après qu’il eut frappé Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon, et Og, roi de Basan, qui habitait à Ashtaroth, à Édréhi. En deçà du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse commença à exposer cette loi, en disant : L’Éternel, notre Dieu, nous parla en Horeb, disant : Vous avez assez demeuré dans cette montagne. Tournez-vous, et partez, et allez à la montagne des Amoréens et dans tous les lieux voisins, dans la plaine, dans la montagne, et dans le pays plat, et dans le midi, et sur le rivage de la mer, au pays des Cananéens et au Liban, jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate. Regarde, j’ai mis le pays devant vous : entrez, et possédez le pays que l’Éternel a juré à vos pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob, de leur donner, et à leur semence après eux. Et je vous parlai, en ce temps-là, disant : Je ne puis, moi seul, vous porter. L’Éternel, votre Dieu, vous a multipliés, et vous voici aujourd’hui, en multitude, comme les étoiles des cieux. Que l’Éternel, le Dieu de vos pères, ajoute à votre nombre mille fois ce que vous êtes, et vous bénisse, comme il vous l’a dit ! Comment porterais-je, moi seul, votre charge, et votre fardeau, et vos contestations ? Donnez-vous des hommes sages, et intelligents, et connus, selon vos tribus, et je les établirai chefs sur vous. Et vous me répondîtes et dîtes : La chose que tu as dit de faire est bonne. Et je pris les chefs de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les établis chefs sur vous, chefs de milliers, et chefs de centaines, et chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines, et officiers sur vos tribus. — Et je commandai à vos juges, en ce temps-là, disant : Écoutez [les différends] entre vos frères, et jugez avec justice entre un homme et son frère, et l’étranger qui est avec lui. Vous ne ferez point acception des personnes dans le jugement ; vous entendrez aussi bien le petit que le grand ; vous n’aurez peur d’aucun homme, car le jugement est de Dieu ; et l’affaire qui sera trop difficile pour vous, vous me la présenterez, et je l’entendrai. Et je vous commandai, en ce temps-là, toutes les choses que vous devez faire.


Dernier livre de Moïse, le Deutéronome reprend partiellement les récits et les enseignements des livres précédents. Parvenu à la fin de sa course, le fidèle conducteur retrace, à l’intention d’une nouvelle génération, les événements du désert et leurs leçons pour Israël. Les hommes sortis d’Égypte ont tous péri, de sorte qu’il est devenu nécessaire d’avertir et d’enseigner la jeune génération. À ce titre, la lecture du Deutéronome sera particulièrement profitable aux jeunes croyants. Comme pour les engager à ne pas perdre un temps précieux, le livre commence par un éloquent contraste. Onze journées auraient suffi, selon le verset 2, pour conduire le peuple d’Horeb en Canaan. Mais il a fallu quarante ans (v. 3) ! Plusieurs d’entre nous reconnaissent avec tristesse avoir perdu bien des années. Il n’est nullement nécessaire d’attendre l’âge mûr ou la vieillesse, pour entrer par la foi en pleine possession des « lieux célestes ». C’est dès le début de notre vie chrétienne que le Saint Esprit veut nous en enseigner les vérités et les principes. — Les versets 13-18 nous rappellent notre triste tendance à nous quereller « en chemin » (Gen. 45, 24), et les dispositions que le Seigneur est obligé de prendre, dès les premiers pas de Son peuple dans le désert.