Année 1, 26 octobre

Deutéronome 16, 18-22 ; 17, 1-7

Tu t’établiras des juges et des magistrats, selon tes tribus, dans toutes tes portes que l’Éternel, ton Dieu, te donnera, pour qu’ils jugent le peuple par un jugement juste. Tu ne feras pas fléchir le jugement ; tu ne feras pas acception de personnes ; et tu ne recevras pas de présent ; car le présent aveugle les yeux des sages et pervertit les paroles des justes. La parfaite justice, tu la poursuivras, afin que tu vives et que tu possèdes le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.

Tu ne te planteras pas d’ashère, de quelque bois que ce soit, à côté de l’autel de l’Éternel, ton Dieu, que tu te feras ; et tu ne dresseras pas de statue, — [chose] que hait l’Éternel, ton Dieu.

Tu ne sacrifieras à l’Éternel, ton Dieu, ni bœuf ni mouton qui ait un défaut corporel, quoi que ce soit de mauvais ; car c’est une abomination pour l’Éternel, ton Dieu.

S’il se trouve au milieu de toi, dans une de tes portes, que l’Éternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme qui fasse ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, ton Dieu, en transgressant son alliance, et qui aille et serve d’autres dieux, et s’incline devant eux, soit devant le soleil, ou devant la lune, ou devant toute l’armée des cieux, ce que je n’ai pas commandé ; et que cela t’ait été rapporté, et que tu l’aies entendu, alors tu rechercheras bien ; et si c’est la vérité, si la chose est établie, si cette abomination a été commise en Israël, tu feras sortir vers tes portes cet homme ou cette femme, qui auront fait cette mauvaise chose, l’homme ou la femme, et tu les assommeras de pierres, et ils mourront. Sur la déposition de deux témoins ou de trois témoins, celui qui doit mourir sera mis à mort ; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin. La main des témoins sera la première contre lui pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple ensuite ; et tu ôteras le mal du milieu de toi.


Différents groupes de personnes responsables sont placés devant nous, jusqu’à la fin du chapitre 18. Ce sont successivement : les juges, les rois, les sacrificateurs, les Lévites, et les prophètes en Israël. — Les juges et les magistrats sont les premiers nommés. Ils doivent juger le peuple « par un jugement juste », agir sans partialité, ne pas recevoir de présents (v. 18, 19 ; Prov. 18, 5 ; 24, 23 ; 17, 23). Jacques, dans son épître, met particulièrement l’accent sur les rapports sociaux du croyant : devoirs envers le prochain, relations du riche et du pauvre. Il dénonce l’acception de personnes (chap. 2, 1…), l’égoïsme et la dureté de cœur (chap. 2, 15, 16) ; l’avarice et l’oppression (chap. 5, 1…). Et, pour que nous n’oublions jamais jusqu’où peut descendre l’injustice, il rappelle : « Vous avez condamné, vous avez mis à mort le juste… » (chap. 5, 6). Non seulement Israël n’a pas poursuivi « la parfaite justice » (v. 20), mais il a rejeté et crucifié « le juste parfait » (Job 12, 4). — La nécessité de deux ou de trois témoignages, pour établir une accusation ou un fait quelconque, souligne combien nous sommes faillibles, et quelle distance nous sépare de Christ, le seul « témoin fidèle et véritable » (Apoc. 3, 14 ; Jean 8, 14).