Année 2, 13 janvier

Juges 7, 1-8

Et Jerubbaal, qui est Gédéon, se leva de bonne heure, et tout le peuple qui était avec lui, et ils campèrent près de la source de Harod ; et il avait le camp de Madian au nord, du côté de la colline de Moré, dans la vallée. Et l’Éternel dit à Gédéon : Le peuple qui est avec toi est trop nombreux, pour que je livre Madian en leur main, de peur qu’Israël ne se glorifie contre moi, disant : Ma main m’a sauvé. Et maintenant, crie aux oreilles du peuple, disant : Quiconque est peureux et tremble, qu’il s’en retourne et s’éloigne de la montagne de Galaad. Et vingt-deux mille [hommes] du peuple s’en retournèrent ; et il en resta dix mille. Et l’Éternel dit à Gédéon : Le peuple est encore nombreux ; fais-les descendre vers l’eau, et là je te les épurerai ; et il arrivera que celui dont je te dirai : Celui-ci ira avec toi, celui-là ira avec toi ; et que chacun de qui je te dirai : Celui-ci n’ira pas avec toi, celui-là n’ira pas. Et il fit descendre le peuple vers l’eau. Et l’Éternel dit à Gédéon : Quiconque lapera l’eau avec sa langue, comme lape le chien, tu le mettras à part, et aussi tous ceux qui se courberont sur leurs genoux pour boire. Et le nombre de ceux qui lapèrent dans leur main [en la portant] à leur bouche, fut de trois cents hommes ; et tout le reste du peuple se courba sur ses genoux pour boire l’eau. Et l’Éternel dit à Gédéon : Par les trois cents hommes qui ont lapé [l’eau] je vous sauverai, et je livrerai Madian en ta main ; mais que tout le peuple s’en aille, chacun en son lieu. Et les [trois cents hommes] prirent en leurs mains les vivres du peuple et ses trompettes. Et [Gédéon] renvoya tous les hommes d’Israël, chacun à sa tente, et retint les trois cents hommes. Or le camp de Madian était au-dessous de lui, dans la vallée.


À côté des multitudes de Madian, d’Amalek et de « tous les fils de l’Orient », la petite armée de trente-deux mille Israélites faisait déjà maigre figure. On peut donc imaginer la perplexité dans laquelle Gédéon dut être plongé, quand l’Éternel lui dit par deux fois : « Le peuple est trop nombreux » (v. 2, 4). Mais il ne faut pas que celui-ci puisse s’attribuer, par la suite, l’honneur de la victoire. Un premier tri se fait : ceux qui manquent de courage s’en retournent, selon Deutéronome 20, 8. Dix mille restent, que le test de l’eau va encore départager. Les uns se mettent à leur aise pour boire, les autres, à la hâte, lapent l’eau dans leur main. Ces derniers, au nombre de trois cents seulement, sont propres au combat. Ils savent faire passer la satisfaction de leurs besoins après le but qu’ils poursuivent. Leçon pour nous, dont le but est céleste ! « Si quelqu’un veut venir après moi, avertit le Seigneur Jésus, qu’il se renonce soi-même » (Luc 9, 23). N’est-Il pas digne de tout renoncement ? Lui aussi a bu « du torrent dans le chemin » (Ps. 110, 7), trouvant ici ou là quelque rafraîchissement pour Son cœur, mais sans perdre un instant de vue le but qu’Il poursuivait : le triomphe de la croix, et la gloire de Dieu Son Père (Luc 9, 51 et 12, 50).