Année 2, 7 février

Ruth 3, 14-18 ; 4, 1-6

Et elle resta couchée là à ses pieds jusqu’au matin ; et elle se leva avant qu’on pût se reconnaître l’un l’autre. Et il dit : Qu’on ne sache pas qu’une femme est venue dans l’aire. Et il [lui] dit : Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Et elle le tint, et il mesura six [mesures] d’orge, et les mit sur elle ; et il entra dans la ville. Et elle vint vers sa belle-mère ; et celle-ci dit : Qui es-tu, ma fille ? Et elle lui raconta tout ce que l’homme avait fait pour elle ; et elle dit : Il m’a donné ces six [mesures] d’orge ; car il m’a dit : Tu n’iras pas à vide vers ta belle-mère. Et [Naomi] dit : Demeure, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment l’affaire tournera ; car l’homme n’aura pas de repos qu’il n’ait terminé l’affaire aujourd’hui.

* Et Boaz monta à la porte, et s’assit là. Et voici, celui qui avait le droit de rachat, [et] dont Boaz avait parlé, vint à passer ; et il dit : Toi, un tel, détourne-toi, assieds-toi ici. Et il se détourna et s’assit. Et [Boaz] prit dix hommes des anciens de la ville, et dit : Asseyez-vous ici. Et ils s’assirent. Et il dit à celui qui avait le droit de rachat : Naomi, qui est revenue des champs de Moab, vend la pièce de terre qui était à notre frère, Élimélec. Et moi, je me suis dit : Je t’en informerai, et je te dirai : Achète-la en présence des habitants et en la présence des anciens de mon peuple. Si tu veux racheter, rachète ; et si tu ne veux pas racheter, déclare-le-moi, afin que je le sache ; car il n’y a personne que toi pour racheter, et moi je suis après toi. Et il dit : Je rachèterai. Et Boaz dit : Au jour que tu achèteras le champ de la main de Naomi, tu l’achèteras aussi de Ruth, la Moabite, femme du défunt, pour relever le nom du défunt sur son héritage. Et celui qui avait le droit de rachat dit : Je ne puis pas le racheter pour moi, de peur que je ne ruine mon héritage ; use, toi, de mon droit de rachat, car je ne puis racheter.


« Il n’y a personne — affirme Jésus à Ses disciples — qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi… qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant… » (Marc 10, 29, 30 — voir aussi Héb. 6, 10). Ruth ne s’était pas trompée dans son choix. Aussi n’a-t-elle pas perdu sa récompense. Boaz, qui avait demandé pour elle la bénédiction de l’Éternel (chap. 2, 12), va être lui-même le prix qui récompensera sa foi. — Il en est ainsi du Seigneur Jésus pour les siens. « Je fais la perte de toutes choses… — écrit l’apôtre Paul — afin que je gagne… ». Une récompense ? Non ; « afin que je gagne Christ » (Phil. 3, 8). — Mais quelque chose est nécessaire d’abord. Il faut que Ruth soit rachetée, et Boaz, sans tarder, s’occupe de cette question. Le plus proche parent, malgré son désir, ne le pouvait pas (v. 6). Il nous fait penser à la loi et à son incapacité, quand il s’agit de sauver les hommes, ou de les introduire dans les bénédictions de Dieu. En Boaz, au contraire, nous avons la grâce divine. Quand il n’existe plus d’autre ressource, cette grâce se révèle dans une personne : Jésus le Rédempteur, c’est-à-dire celui qui rachète.