Année 2, 22 février

1 Samuel 9, 1-14

* Et il y avait un homme de Benjamin, et son nom était Kis, homme fort et vaillant, fils d’Abiel, fils de Tseror, fils de Becorath, fils d’Aphiakh, fils d’un Benjaminite ; et il avait un fils, et son nom était Saül, homme d’élite et beau ; et il n’y avait aucun des fils d’Israël qui fût plus beau que lui ; il était plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut.

Et les ânesses de Kis, père de Saül, s’étaient perdues ; et Kis dit à Saül, son fils : Prends, je te prie, avec toi un des jeunes hommes, et lève-toi, va, cherche les ânesses. Et il passa par la montagne d’Éphraïm, et passa par le pays de Shalisha ; et ils ne les trouvèrent pas ; et ils passèrent par le pays de Shaalim, mais elles n’y étaient pas ; et il passa par le pays de Benjamin, mais ils ne les trouvèrent pas. Quand ils furent venus dans le pays de Tsuph, Saül dit à son serviteur qui était avec lui : Viens, et retournons-nous-en, de peur que mon père n’ait cessé de penser aux ânesses, et qu’il ne soit en peine de nous. Et il lui dit : Voici, je te prie, il y a un homme de Dieu dans cette ville, et c’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit arrive infailliblement : allons-y maintenant, peut-être nous enseignera-t-il le chemin par lequel nous devons aller. Et Saül dit à son serviteur : Mais si nous y allons, que porterons-nous à l’homme ? car le pain manque dans nos sacs, et il n’y a pas de présent à porter à l’homme de Dieu. Qu’avons-nous avec nous ? Et le serviteur répondit de nouveau à Saül et dit : Voici, il se trouve que j’ai en main le quart d’un sicle d’argent, et je le donnerai à l’homme de Dieu, et il nous enseignera notre chemin. (Autrefois, en Israël, un homme, quand il allait consulter Dieu, disait ainsi : Venez, et allons vers le voyant. Car celui qu’on appelle prophète aujourd’hui, se nommait autrefois le voyant.) Et Saül dit à son serviteur : Tu dis bien ; viens, allons. Et ils allèrent à la ville où était l’homme de Dieu.

Comme ils montaient la montée de la ville, ils trouvèrent des jeunes filles qui sortaient pour puiser de l’eau, et ils leur dirent : Le voyant est-il ici ? Et elles leur répondirent et dirent : Il y est ; le voilà devant toi : hâte-toi maintenant, car aujourd’hui il est venu à la ville, parce que le peuple a aujourd’hui un sacrifice sur le haut lieu. Aussitôt que vous serez entrés dans la ville, vous le trouverez, avant qu’il monte au haut lieu pour manger ; car le peuple ne mange pas, jusqu’à ce qu’il soit venu, parce que c’est lui qui bénit le sacrifice ; après cela, les conviés mangent. Et maintenant, montez, car vous le trouverez précisément aujourd’hui. Et ils montèrent à la ville. Comme ils entraient dans la ville, voilà Samuel qui sortait au-devant d’eux pour monter au haut lieu.


Une nouvelle période de l’histoire d’Israël commence avec notre lecture d’aujourd’hui. C’est celle de la royauté. Le peuple a demandé un roi. Il éprouve le besoin d’une belle organisation extérieure, comme l’homme les aime : une monarchie, avec toute la vaine pompe qui s’y rattache (Act. 25, 23), une puissante armée, et enfin un roi dont il puisse être fier. Dieu va lui donner exactement ce qu’il désire. Voici Saül, fils de Kis, jeune homme d’élite, le plus beau et le plus grand de tout Israël ! N’est-il pas tout désigné ? Le père de Saül l’a envoyé à la recherche de ses ânesses. Il obéit, mais la poursuite s’avère vaine. « Retournons-nous-en », propose Saül à son compagnon. Nous pensons à ce changement de direction nécessaire dans la vie de tout homme, et qui s’appelle la conversion. Quand on a découvert combien la poursuite des choses de la terre est inutile et décevante, alors il faut « revenir à soi-même », comme tel autre jeune homme (Luc 15, 17), et retourner sur ses pas vers la maison du Père. Le compagnon de Saül lui donne un sage conseil : « Allons vers le voyant — dit-il — lui nous enseignera le chemin ». Le représentant de Dieu pour nous, c’est Jésus. Se tourner vers Lui pour connaître le chemin, c’est aller à la bonne adresse.