Année 2, 16 mars

1 Samuel 19, 1-18

Et Saül parla à Jonathan, son fils, et à tous ses serviteurs, de faire mourir David (or Jonathan, fils de Saül, était très affectionné à David), et Jonathan en informa David, disant : Saül, mon père, cherche à te faire mourir ; et maintenant, je te prie, sois sur tes gardes, au matin, et demeure dans quelque lieu secret, et cache-toi. Et moi, je sortirai, et je me tiendrai à côté de mon père, dans la campagne où tu seras ; et je parlerai de toi à mon père, et je verrai ce qu’il en est, et te le ferai savoir. Et Jonathan parla en bien de David à Saül, son père, et lui dit : Que le roi ne pèche point contre son serviteur, contre David, car il n’a point péché contre toi ; et même ce qu’il a fait est très avantageux pour toi. Car il a mis sa vie en sa main, et a frappé le Philistin, et l’Éternel a opéré une grande délivrance pour tout Israël ; tu l’as vu et tu t’en es réjoui ; pourquoi donc pécherais-tu contre le sang innocent, en faisant mourir David sans cause ? Et Saül écouta la voix de Jonathan, et Saül jura : L’Éternel est vivant, si on le fait mourir !

Et Jonathan appela David, et Jonathan lui rapporta toutes ces choses. Et Jonathan amena David à Saül, et il fut devant lui comme auparavant.

Et il y eut de nouveau la guerre ; et David entra en campagne et combattit contre les Philistins et les frappa d’un grand coup, et ils s’enfuirent devant lui. Et le mauvais esprit [envoyé] de l’Éternel vint sur Saül : et il était assis dans sa maison, sa lance à la main, et David jouait [de la harpe]. Et Saül chercha à frapper de sa lance David et la paroi ; et il se détourna de devant Saül, qui, de sa lance, frappa la paroi. Et David s’enfuit, et échappa cette nuit-là. Et Saül envoya des messagers à la maison de David, pour le surveiller et le faire mourir au matin. Et Mical, sa femme, en informa David, disant : Si tu ne sauves pas ta vie cette nuit, demain tu seras mis à mort. Et Mical fit descendre David par la fenêtre ; et il s’en alla et s’enfuit, et échappa. Et Mical prit le théraphim et le mit dans le lit, et mit à son chevet un tissu de poils de chèvre, et le couvrit d’un tapis. Et Saül envoya des messagers pour prendre David, et elle dit : Il est malade. Et Saül envoya les messagers pour voir David, disant : Apportez-le-moi dans le lit, pour le mettre à mort. Et les messagers vinrent, et voici, le théraphim était sur le lit, et un tissu de poils de chèvre à son chevet. Et Saül dit à Mical : Pourquoi m’as-tu ainsi trompé et as-tu laissé aller mon ennemi, de sorte qu’il s’est échappé ? Et Mical dit à Saül : Il m’a dit : Laisse-moi aller, pourquoi te tuerais-je ? Et David s’enfuit, et il échappa ; et il vint vers Samuel à Rama, et lui rapporta tout ce que Saül lui avait fait. Et ils s’en allèrent, lui et Samuel, et ils habitèrent à Naïoth.


Jonathan s’est attaché à David. Maintenant, l’occasion se présente où il doit témoigner devant son père en faveur de son ami. — Si nous aimons le Seigneur, nous n’aurons pas honte de parler de Lui, en tout premier lieu devant ceux de notre famille. Sans crainte, nous confesserons celui qui est sans péché, qui a frappé le grand Ennemi, et par qui Dieu a opéré une merveilleuse délivrance (comparer v. 4, 5). — En réponse à l’intervention de Jonathan, Saül jure au nom de l’Éternel qu’on ne fera pas mourir David. Promesse bientôt envolée ! Au moment même où David est occupé à le soulager, le roi renouvelle son geste criminel. Combien grande est l’ingratitude du cœur de l’homme envers ceux qui lui font du bien, mais tout spécialement envers le Sauveur, dont David est l’image (Ps. 109, 4) ! — Puis le misérable roi, égaré par sa jalousie, poursuit son propre gendre jusque dans sa maison, jusque dans son lit (voir le titre du psaume 59). Mical protège son mari, mais non pas comme l’a fait son frère Jonathan, par une confession courageuse : elle use de mensonge et de dissimulation. — David fuit par la fenêtre. Paul à Damas, objet de la haine des Juifs, devra échapper par le même moyen (Act. 9, 25 ; 2 Cor. 11, 32, 33).