Année 2, 11 juin

1 Rois 13, 1-19

Et voici, un homme de Dieu vint de Juda, par la parole de l’Éternel, à Béthel, et Jéroboam se tenait près de l’autel pour faire fumer l’encens. Et il cria contre l’autel, par la parole de l’Éternel, et dit : Autel, autel ! ainsi dit l’Éternel : Voici, un fils naîtra à la maison de David ; son nom sera Josias, et il offrira sur toi les sacrificateurs des hauts lieux qui font fumer de l’encens sur toi, et on brûlera sur toi des ossements d’hommes. Et il donna en ce même jour un signe, disant : C’est ici le signe que l’Éternel a parlé : Voici, l’autel se fendra, et la cendre qui est dessus sera répandue. Et il arriva, comme le roi entendait la parole de l’homme de Dieu qu’il cria contre l’autel de Béthel, que Jéroboam étendit sa main de dessus l’autel, disant : Saisissez-le ! Et sa main, qu’il avait étendue contre lui, sécha, et il ne put la ramener à lui. Et l’autel se fendit et la cendre fut répandue de dessus l’autel, selon le signe que l’homme de Dieu avait donné par la parole de l’Éternel. Et le roi répondit et dit à l’homme de Dieu : Implore, je te prie, l’Éternel, ton Dieu, et prie pour moi, afin que ma main me soit rendue. Et l’homme de Dieu implora l’Éternel, et la main du roi lui fut rendue et fut comme auparavant. Et le roi dit à l’homme de Dieu : Viens avec moi à la maison, et rafraîchis-toi, et je te donnerai un présent. Et l’homme de Dieu dit au roi : Quand tu me donnerais la moitié de ta maison, je n’irais pas avec toi ; et je ne mangerai pas de pain et je ne boirai pas d’eau dans ce lieu. Car il m’est ainsi commandé par la parole de l’Éternel, disant : Tu ne mangeras pas de pain, et tu ne boiras pas d’eau, et tu ne t’en retourneras point par le chemin par lequel tu es allé. Et il s’en alla par un autre chemin ; il ne s’en retourna point par le chemin par lequel il était venu à Béthel.

Et un certain vieux prophète habitait Béthel ; et ses fils vinrent et lui racontèrent toute l’œuvre que l’homme de Dieu avait faite ce jour-là à Béthel ; les paroles qu’il avait dites au roi, ils les rapportèrent aussi à leur père. Et leur père leur dit : Par quel chemin s’en est-il allé ? Et ses fils avaient vu le chemin par lequel s’en était allé l’homme de Dieu qui venait de Juda. Et il dit à ses fils : Sellez-moi l’âne ; et ils lui sellèrent l’âne, et il monta dessus. Et il s’en alla après l’homme de Dieu, et le trouva assis sous un térébinthe ; et il lui dit : Es-tu l’homme de Dieu qui est venu de Juda ? Et il dit : C’est moi. Et il lui dit : Viens avec moi à la maison, et mange du pain. Et il dit : Je ne puis retourner avec toi ni entrer avec toi, et je ne mangerai pas de pain et je ne boirai pas d’eau avec toi dans ce lieu. Car il m’a été dit par la parole de l’Éternel : Tu n’y mangeras pas de pain, et tu n’y boiras pas d’eau ; tu ne retourneras pas, en t’en allant, par le chemin par lequel tu es venu. Et il lui dit : Moi aussi je suis prophète comme toi, et un ange m’a parlé par la parole de l’Éternel, disant : Fais-le revenir avec toi à ta maison, et qu’il mange du pain et boive de l’eau. Il lui mentait. Et il retourna avec lui, et mangea du pain dans sa maison, et but de l’eau.


Au jour qu’il a « imaginé dans son propre cœur », Jéroboam célèbre une fête à Béthel en l’honneur de son veau d’or. Mais quelqu’un vient troubler la cérémonie. C’est un prophète qui arrive de Juda avec les paroles les plus sévères : « Autel, autel ! Ainsi dit l’Éternel !… ». L’autel se fend ; le roi rebelle est frappé, puis guéri par la puissance de Dieu. Le prophète avait reçu l’ordre de revenir, sitôt sa mission remplie. Se reposer, manger et boire sur le territoire de ces tribus désobéissantes, aurait contredit les paroles de jugement qu’il avait prononcées. Nous ne pouvons pas davantage montrer de communion avec des organisations religieuses non soumises à l’Écriture. Le vieux prophète, dont les fils paraissent avoir assisté à la fête du veau d’or, n’était pas à sa place à Béthel. Pour cette raison, bien qu’habitant la ville où il fallait accomplir un service, il n’en avait pas été chargé par l’Éternel. Mais en attirant chez lui l’homme de Dieu de Juda, le vieillard justifiait sa fausse position et affermissait sa réputation. De son côté, si le prophète de Juda avait eu plus d’empressement à quitter ces lieux, il n’aurait pas été rejoint (v. 14) !