Année 2, 11 juillet

2 Rois 4, 32-44

Et Élisée entra dans la maison, et voici, le jeune garçon était mort, couché sur son lit. Et il entra, et ferma la porte sur eux deux, et supplia l’Éternel. Et il monta, et se coucha sur l’enfant, et mit sa bouche sur sa bouche, et ses yeux sur ses yeux, et ses mains sur ses mains, et se courba sur lui ; et la chair de l’enfant se réchauffa. Et il se retirait et allait par la maison, tantôt ici, tantôt là ; et il montait, et se courbait sur lui. Et le jeune garçon éternua par sept fois, et le jeune garçon ouvrit ses yeux. Et [Élisée] appela Guéhazi, et [lui] dit : Appelle cette Sunamite. Et il l’appela, et elle vint vers lui. Et il dit : Prends ton fils. Et elle vint et tomba à ses pieds, et se prosterna en terre ; et elle prit son fils et sortit.

Et Élisée retourna à Guilgal. Or il y avait une famine dans le pays. Et les fils des prophètes étaient assis devant lui ; et il dit à son jeune homme : Mets la grande marmite, et cuis un potage pour les fils des prophètes. Et l’un [d’eux] sortit aux champs pour cueillir des herbes, et il trouva de la vigne sauvage et y cueillit des coloquintes sauvages, plein sa robe ; et il rentra et les coupa en morceaux dans la marmite du potage, car on ne les connaissait pas. Et on versa à manger aux hommes ; et il arriva que, comme ils mangeaient du potage, on cria et dit : Homme de Dieu, la mort est dans la marmite ! Et ils n’en pouvaient manger. Et il dit : Apportez de la farine. Et il la jeta dans la marmite, et dit : Verses-en à ce peuple, et qu’ils mangent. Et il n’y avait rien de mauvais dans la marmite.

Et il vint de Baal-Shalisha un homme qui apporta à l’homme de Dieu du pain des premiers fruits, vingt pains d’orge, et du grain en épi dans son sac. Et [Élisée] dit : Donne [cela] au peuple, et qu’ils mangent. Et celui qui le servait, dit : Comment mettrai-je ceci devant cent hommes ? Et il dit : Donne-le au peuple, et qu’ils mangent ; car ainsi dit l’Éternel : On mangera, et il y en aura de reste. Et il le mit devant eux, et ils mangèrent, et il y en eut de reste, selon la parole de l’Éternel.


Comme le rappelle Hébreux 11, chapitre de la foi : « les femmes reçurent leurs morts par la résurrection » (Héb. 11, 35). Il en a été ainsi de la veuve de Sarepta, et maintenant de l’heureuse Sunamite. Mais quel contraste avec la scène du tombeau de Lazare, où un simple appel du Maître de la vie suffit à ranimer un homme mort depuis quatre jours. Bientôt, tous les rachetés endormis entendront « le cri de commandement » de Celui qui a vaincu la mort, et ils ressusciteront avec puissance (1 Thess. 4, 16). — L’incident des coloquintes dans la marmite nous rappelle comment l’homme, avec de bonnes intentions parfois, ne fait que gâter ce que Dieu veut lui donner. Veillons donc à ne rien ajouter à la Parole, nourriture de nos âmes, et méfions-nous de toutes les nouveautés (Gal. 1, 7, 8). Combien d’écrits religieux, dans lesquels un peu de poison se trouve mêlé avec la vérité divine ! — L’homme de Baal-Shalisha, dont le sac devient pour Élisée le moyen de nourrir cent personnes, nous reporte une fois encore aux scènes de l’évangile (Matt. 14, 15-21 et 15, 32-38). Mais là aussi, quelle différence entre le prophète et Celui qui fait asseoir les foules pour les rassasier par milliers, en vertu de Sa propre puissance (Ps. 132, 15).