Année 2, 18 août

2 Rois 25, 1-17

Et il arriva, en la neuvième année de son règne, au dixième mois, le dixième [jour] du mois, que Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint contre Jérusalem, lui et toute son armée, et campa contre elle ; et ils bâtirent contre elle une circonvallation tout à l’entour. Et la ville fut assiégée jusqu’à la onzième année du roi Sédécias.

Le neuvième jour du [quatrième] mois, la famine se renforça dans la ville, et il n’y avait point de pain pour le peuple du pays. Et la brèche fut faite à la ville ; et tous les hommes de guerre [s’enfuirent] de nuit par le chemin de la porte qui était entre les deux murailles près du jardin du roi ; (et les Chaldéens étaient près de la ville tout à l’entour) ; et on s’en alla par le chemin de la plaine. Et l’armée des Chaldéens poursuivit le roi ; et ils l’atteignirent dans les plaines de Jéricho, et toute son armée se dispersa d’avec lui. Et ils prirent le roi, et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla, et on prononça son jugement. Et on égorgea les fils de Sédécias devant ses yeux ; et on creva les yeux à Sédécias, et on le lia avec des chaînes d’airain, et on l’amena à Babylone.

Et au cinquième mois, le septième [jour] du mois (c’était la dix-neuvième année du roi Nebucadnetsar, roi de Babylone,) Nebuzaradan, chef des gardes, serviteur du roi de Babylone, vint à Jérusalem. Et il brûla la maison de l’Éternel, et la maison du roi, et toutes les maisons de Jérusalem ; et il brûla par le feu toutes les grandes maisons. Et toute l’armée des Chaldéens qui était avec le chef des gardes abattit les murailles [qui étaient] autour de Jérusalem. Et le reste du peuple, qui était demeuré de reste dans la ville, et les transfuges qui s’étaient rendus au roi de Babylone, et le reste de la multitude, Nebuzaradan, chef des gardes, les transporta ; mais des pauvres du pays, le chef des gardes en laissa pour être vignerons et laboureurs. Et les Chaldéens brisèrent les colonnes d’airain qui étaient devant la maison de l’Éternel, et les bases, et la mer d’airain qui était dans la maison de l’Éternel, et en emportèrent l’airain à Babylone. Ils prirent aussi les vases [à cendre], et les pelles, et les couteaux, et les coupes, et tous les ustensiles d’airain avec lesquels on faisait le service. Et le chef des gardes prit les brasiers et les bassins, ce qui était d’or, en or, et ce qui était d’argent, en argent. Les deux colonnes, la mer unique, et les socles que Salomon avait faits pour la maison de l’Éternel : pour l’airain de tous ces objets il n’y avait point de poids. La hauteur d’une colonne était de dix-huit coudées ; et il y avait dessus un chapiteau d’airain, et la hauteur du chapiteau était de trois coudées ; et il y avait un réseau et des grenades tout autour du chapiteau, le tout d’airain : et de même pour la seconde colonne, avec le réseau.


Excédé par l’esprit de rébellion des rois de Juda, Nebucadnetsar, pour la troisième fois, monte contre Jérusalem, l’investit, et y pénètre après plus d’un an de siège. Et cette fois, il n’y a pas de miséricorde pour l’orgueilleuse cité. Elle est entièrement brûlée, à commencer par le temple. Ses murailles sont démolies, ses habitants emmenés en captivité. Sédécias subit les cruelles conséquences de son obstination. Seuls quelques campagnards sont laissés dans le pays. — Puis les gardes chaldéens s’acharnent contre le temple qui, pour eux, symbolise l’esprit de résistance. Non contents de l’avoir brûlé, ils réussissent à briser et à emporter les puissantes colonnes d’airain, ainsi que la mer, ses bases et le reste des ustensiles. Pourquoi les versets 16, 17 répètent-ils quelques détails de l’ornementation des colonnes, précisément au moment où elles vont disparaître ? Sans doute pour une raison bien touchante : N’est-ce pas là le dernier regard jeté sur un objet qu’on aime, et qu’on s’attarde à contempler encore ? Combien elles étaient belles, ces colonnes, images de la stabilité et de la force, que l’Éternel retirait dorénavant à Son peuple désobéissant et rebelle (1 Rois 7, 21) !