Année 2, 16 octobre

2 Chroniques 20, 1-13

* Et il arriva, après ces choses, que les fils de Moab et les fils d’Ammon, et avec eux une partie des Maonites, vinrent contre Josaphat pour faire la guerre. Et on vint et on rapporta à Josaphat, en disant : Il est venu contre toi une grande multitude, de l’autre côté de la mer, de la Syrie ; et voici, ils sont à Hatsatson-Thamar, qui est En-Guédi. Et Josaphat craignit, et tourna sa face pour rechercher l’Éternel, et proclama un jeûne par tout Juda. Et Juda s’assembla pour chercher [secours] de la part de l’Éternel : et on vint aussi de toutes les villes de Juda pour rechercher l’Éternel. Et Josaphat se tint debout dans la congrégation de Juda et de Jérusalem, dans la maison de l’Éternel, devant le nouveau parvis ; et il dit : Éternel, Dieu de nos pères ! n’es-tu pas le Dieu qui est dans les cieux, et [n’est-ce pas] toi qui domines sur tous les royaumes des nations ? Et en ta main est la puissance et la force, et nul ne peut te résister. N’est-ce pas toi, notre Dieu, qui as dépossédé les habitants de ce pays devant ton peuple Israël, et qui l’a donné à toujours à la semence d’Abraham, ton ami ? Et ils y ont habité, et t’y ont bâti un sanctuaire pour ton nom, disant : S’il nous arrive du mal, épée, jugement, ou peste, ou famine, et que nous nous tenions devant cette maison et devant toi, car ton nom est dans cette maison, et que nous criions à toi à cause de notre angoisse, tu écouteras, et tu sauveras. Et maintenant, voici, les fils d’Ammon et de Moab, et ceux de la montagne de Séhir, chez lesquels tu ne permis pas à Israël d’entrer lorsqu’ils venaient du pays d’Égypte (car ils se détournèrent d’eux, et ne les détruisirent pas), les voici qui nous récompensent en venant pour nous chasser de ton héritage que tu nous as fait posséder. Ô notre Dieu, ne les jugeras-tu pas ? car il n’y a point de force en nous devant cette grande multitude qui vient contre nous, et nous ne savons ce que nous devons faire, mais nos yeux sont sur toi ! Et tout Juda se tenait devant l’Éternel, avec leurs petits enfants, leurs femmes et leurs fils.


Trois adversaires à la fois s’avancent contre le petit royaume de Juda. Ce sont ses ennemis de toujours : Moab, Ammon et les Maonites, qui faisaient partie d’Édom. Devant la menace de cette invasion, Josaphat cherche l’Éternel et proclame un jeûne. Le peuple s’assemble. Se référant à la prière de Salomon (chap. 6, 34, 35), le roi se tient devant la sainte maison, et invoque Celui qui a promis d’écouter et de faire droit (v. 8, 9). — En additionnant les effectifs militaires dont disposait Josaphat (chap. 17, 14-18), on arrive au chiffre impressionnant de un million cent soixante mille soldats. Eh bien, il ne sera pratiquement pas question d’eux, dans tout ce long chapitre ! Josaphat a compris cette parole du psaume 33 : « Un roi n’est pas sauvé par la multitude de son armée, et l’homme puissant n’est pas délivré par sa grande force… Notre âme s’attend à l’Éternel ; il est notre aide et notre bouclier » (Ps. 33, 16, 20). Ainsi le roi reconnaît, à la fois, le manque de force et le manque de sagesse (v. 12). Mais, ajoute-t-il, « nos yeux sont sur toi ». Et, inversement, « les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers lui » (chap. 16, 9).