Année 2, 8 décembre

Néhémie 7, 61-73

Et voici ceux qui montèrent de Thel-Mélakh, de Thel-Harsha, de Kerub-Addon, et d’Immer ; mais ils ne purent pas montrer leurs maisons de pères et leur descendance, s’ils étaient d’Israël : les fils de Delaïa, les fils de Tobija, les fils de Nekoda, six cent quarante-deux ; et des sacrificateurs, les fils de Hobaïa, les fils d’Hakkots, les fils de Barzillaï, qui prit une femme d’entre les filles de Barzillaï, le Galaadite, et fut appelé de leur nom. Ceux-ci cherchèrent leur inscription généalogique, mais elle ne se trouva pas ; et ils furent exclus, comme profanes, de la sacrificature. Et le Thirshatha leur dit qu’ils ne devaient point manger des choses très saintes, jusqu’à ce que fût suscité le sacrificateur avec les urim et les thummim.

Toute la congrégation réunie était de quarante-deux mille trois cent soixante [personnes], sans compter leurs serviteurs et leurs servantes ; ceux-ci [étaient au nombre de] sept mille trois cent trente-sept ; et parmi eux, il y avait deux cent quarante-cinq chanteurs et chanteuses. Ils avaient sept cent trente-six chevaux, deux cent quarante-cinq mulets, quatre cent trente-cinq chameaux, [et] six mille sept cent vingt ânes.

Et une partie des chefs des pères firent des dons pour l’œuvre. Le Thirshatha donna au trésor mille dariques d’or, cinquante bassins, cinq cent trente tuniques de sacrificateurs. Et des chefs des pères donnèrent au trésor de l’œuvre vingt mille dariques d’or et deux mille deux cents mines d’argent. Et ce que donna le reste du peuple fut vingt mille dariques d’or, et deux mille mines d’argent, et soixante-sept tuniques de sacrificateurs.

Et les sacrificateurs, et les lévites, et les portiers, et les chantres, et ceux du peuple, et les Nethiniens, et tout Israël, habitèrent dans leurs villes.

* Et quand arriva le septième mois, les fils d’Israël étaient dans leurs villes.


Néhémie a eu à cœur le recensement du peuple. Il s’est servi du registre généalogique, établi lors du premier retour à Jérusalem. Les versets 6-73 reproduisent donc, à peu de chose près, le chapitre 2 du livre d’Esdras. Nous y retrouvons, par exemple, la descendance de cet homme « qui prit une femme d’entre les filles de Barzillaï le Galaadite, et fut appelé de leur nom » (v. 63). Barzillaï était ce vieillard riche et considéré, qui avait entretenu David et sa suite, à Mahanaïm (2 Sam. 19, 32). Nous apprenons ici que son gendre, bien que sacrificateur, avait jadis renoncé à son propre nom. Il s’était fait appeler de celui de son beau-père, qui le mettait davantage en évidence. Quelles en ont été les fâcheuses conséquences ? Ses descendants sont exclus, comme profanes, des charges de la sacrificature ! Gardons-nous, par souci de considération, de faire abandon de nos privilèges chrétiens ! Y a-t-il plus grande dignité et noblesse que d’appartenir à la famille de Dieu, à la « sacrificature royale » [1 Pier. 2, 9] ? — Cet enregistrement du peuple souligne le contraste avec les jours de David ! La seule tribu de Juda comptait alors quatre cent soixante-dix mille hommes tirant l’épée ; dix fois plus que maintenant. Mais ce qui importe, ce n’est pas le nombre ; c’est la fidélité !