Année 2, 29 décembre

Esther 8, 15-17 ; 9, 1-10

Et Mardochée sortit de devant le roi, avec un vêtement royal bleu et blanc, une grande couronne d’or, et un manteau de byssus et de pourpre ; et la ville de Suse poussait des cris de joie et se réjouissait. Pour les Juifs il y avait lumière et joie, et allégresse et honneur. Et, dans chaque province et dans chaque ville, partout où parvenait la parole du roi et son édit, il y eut de la joie et de l’allégresse pour les Juifs, un festin et un jour de fête ; et beaucoup de gens parmi les peuples du pays se firent Juifs, car la frayeur des Juifs tomba sur eux.

* Et au douzième mois, qui est le mois d’Adar, le treizième jour du mois, où la parole du roi et son édit allaient être exécutés, au jour où les ennemis des Juifs espéraient se rendre maîtres d’eux (mais la chose fut changée en ce que ces mêmes Juifs se rendirent maîtres de ceux qui les haïssaient), les Juifs s’assemblèrent dans leurs villes, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour mettre la main sur ceux qui cherchaient leur malheur ; et personne ne tint devant eux, car la frayeur des [Juifs] tomba sur tous les peuples. Et tous les chefs des provinces, et les satrapes, et les gouverneurs, et ceux qui faisaient les affaires du roi, assistaient les Juifs, car la frayeur de Mardochée était tombée sur eux. Car Mardochée était grand dans la maison du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces ; car cet homme, Mardochée, allait toujours grandissant. Et les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups d’épée, [les] tuant et [les] faisant périr, et ils firent ce qu’ils voulurent à ceux qui les haïssaient. Et à Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, et ils tuèrent Parshandatha, et Dalphon, et Aspatha, et Poratha, et Adalia, et Aridatha, et Parmashtha, et Arisaï, et Aridaï, et Vajezatha, les dix fils d’Haman, fils d’Hammedatha, l’oppresseur des Juifs ; mais ils ne mirent pas la main sur le butin.


Le temps de se tenir humblement à la porte du roi est passé, pour Mardochée. Assuérus, détenteur du pouvoir suprême, lui a conféré gloire, majesté, honneur et puissance. Figure de l’élévation du Seigneur Jésus Christ, lorsque, comme l’a dit un poète, « nous le verrons surgir éblouissant de gloire, Fils de l’homme nimbé de l’auréole d’or » (H.R. — comp. v. 15). Repassons brièvement la carrière de Mardochée, et ses ressemblances avec le chemin de Jésus : Il a pris soin de la jeune fille d’Israël, de même que Christ a constamment veillé sur Son peuple. Serviteur fidèle du roi, Mardochée a refusé pourtant de s’incliner devant l’Amalékite, tel Jésus qui n’a pas reconnu le moindre droit au tentateur. Mais Christ, à cause de cette perfection et de Son amour pour Son peuple, a dû connaître en réalité le bois d’infamie, dont l’ombre seule a passé sur Mardochée. — Après les souffrances viennent les gloires. Oui, à travers les versets 15 du chapitre 8 et 3, 4 du chapitre 9, nous contemplons avec adoration le triomphe de Jésus, qu’accompagnera la destruction ou la soumission de tous Ses ennemis (voir Ps. 66, 3, 4). — Les dix fils d’Haman, dont leur père était si fier (chap. 5, 11), périssent à leur tour. « De la race des méchants, il ne sera jamais fait mention » (És. 14, 20).