Année 3, 7 mars

Psaume 21

Au chef de musique. Psaume de David.

Éternel ! le roi se réjouira en ta force, et combien s’égayera-t-il en ton salut !

Tu lui as donné le désir de son cœur, et tu ne lui as pas refusé la requête de ses lèvres. Sélah.

Car tu l’as prévenu par des bénédictions excellentes ; tu as mis sur sa tête une couronne d’or fin.

Il t’a demandé la vie : tu [la] lui as donnée, — une longueur de jours pour toujours et à perpétuité !

Sa gloire est grande dans la délivrance ; tu l’as revêtu de majesté et de magnificence.

Car tu l’as mis pour bénédictions à toujours ; tu l’as rempli de joie par ta face.

Car le roi se confie en l’Éternel, et, par la bonté du Très-haut, il ne sera pas ébranlé.

* Ta main trouvera tous tes ennemis, ta droite trouvera ceux qui te haïssent.

Tu les rendras comme un four de feu, au temps de ta présence ; l’Éternel, dans sa colère, les engloutira, et le feu les dévorera.

Tu feras périr leur fruit de dessus la terre, et leur semence d’entre les fils des hommes.

Car ils ont essayé de faire venir du mal sur toi, et ont médité des desseins qu’ils n’ont pu mettre à exécution.

Car tu leur feras tourner le dos, quand tu ajusteras la corde de ton arc contre leurs faces.

Sois exalté, ô Éternel, dans ta force ! Nous chanterons, et nous célébrerons ta puissance.


Au psaume 20, les fidèles s’étaient adressés à leur Roi. À présent, ils parlent à l’Éternel de ce Roi (v. 1-7). Sujet qui plaît au cœur de Dieu ! N’oublions pas que l’objet principal du culte chrétien est la présentation au Père de Celui qui Lui est infiniment agréable : Son Fils Jésus Christ. — Les « bénédictions excellentes » qui sont maintenant les siennes prennent tout leur relief en regard des souffrances et des outrages qui furent Sa part. Ainsi, à la couronne d’épines répond une couronne d’or fin ; au partage de Ses vêtements, la majesté et la magnificence dont Dieu L’a revêtu (Ps. 45, 6-8) ; à la honte de la croix succède la gloire de Sa résurrection (v. 4). Oui, Celui qui fut fait malédiction pour nous, est mis pour bénédiction à toujours. Et Celui dont Dieu, un moment, détourna Son regard, est à nouveau rempli de joie par Sa face (v. 6). On peut alors se demander pourquoi l’Esprit n’a pas interverti l’ordre des psaumes 21 et 22. N’est-ce pas précisément parce que Dieu a « prévenu » Son Fils par ces bénédictions déjà préparées pour Lui ; Il Lui en a fait don par avance (comp. Jean 17, 4, 5). Et aussi, parce qu’Il ne veut pas nous laisser aborder le sujet solennel de l’abandon de Son Bien-aimé (Ps. 22), sans nous avoir préalablement fait connaître Ses gloires.