Année 3, 20 juin

Ésaïe 56, 1-12 ; 57, 1-2, 15-21

Ainsi dit l’Éternel : Gardez le jugement, et pratiquez la justice, car mon salut est près de venir, et ma justice, d’être révélée. Bienheureux l’homme qui fait cela, et le fils de l’homme qui le tient ferme ; qui garde le sabbat pour ne pas le profaner, et qui garde sa main de faire aucun mal. Et que le fils de l’étranger qui s’est attaché à l’Éternel ne parle pas, disant : L’Éternel m’a entièrement séparé de son peuple ; et que l’eunuque ne dise pas : Voici, je suis un arbre sec ; car ainsi dit l’Éternel : Aux eunuques qui gardent mes sabbats, et choisissent les choses auxquelles je prends plaisir, et qui tiennent ferme mon alliance, je leur donnerai dans ma maison et au-dedans de mes murs une place et un nom meilleurs que des fils et des filles ; je leur donnerai un nom éternel, qui ne sera pas retranché. Et les fils de l’étranger qui s’attachent à l’Éternel pour le servir et pour aimer le nom de l’Éternel, pour être ses serviteurs, — quiconque observe le sabbat pour ne pas le profaner, et ceux qui tiennent ferme mon alliance, je les ferai venir à ma montagne sainte, et je les rendrai joyeux dans ma maison de prière : leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. Le Seigneur l’Éternel, qui rassemble les exilés d’Israël, dit : J’en rassemblerai encore d’autres vers lui, avec les siens déjà rassemblés.

Vous, toutes les bêtes des champs, venez pour dévorer, [vous], toutes les bêtes de la forêt ! Ses sentinelles sont toutes aveugles, elles sont dénuées de connaissance. Ils sont tous des chiens muets qui ne peuvent aboyer, rêvant, se tenant couchés, aimant à sommeiller ; et ces chiens sont voraces, ils ne savent pas être rassasiés : ce sont des bergers qui ne savent pas comprendre. Tous, ils tournent leurs regards vers leur propre chemin, chacun vers son intérêt particulier, jusqu’au dernier. Venez, [disent-ils], je prendrai du vin, et buvons notre soûl de boissons fortes ; et demain sera comme aujourd’hui, [et] encore bien supérieur.

Le juste périt, et personne ne le prend à cœur ; et les hommes de bonté sont recueillis sans que personne comprenne que le juste est recueilli de devant le mal. Il est entré dans la paix : ils se reposent sur leurs couches, ceux qui ont marché dans leur droit chemin.

Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l’éternité, et duquel le nom est le Saint : J’habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus. Car je ne contesterai pas à toujours, et je ne me courroucerai pas à jamais ; car l’esprit défaudrait devant moi et les âmes que j’ai faites. Je me suis courroucé à cause de l’iniquité de son avarice, et je l’ai frappé ; je me suis caché, et je me suis courroucé, et il a marché, dévoyé, dans le chemin de son cœur. J’ai vu ses voies, et je le guérirai, et je le conduirai, et je [lui] rendrai la consolation, à lui et aux siens qui mènent deuil. Je crée le fruit des lèvres. Paix, paix à celui qui est loin, et à celui qui est près ! dit l’Éternel ; et je le guérirai. Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se tenir tranquille et dont les eaux jettent dehors la vase et la boue.

Il n’y a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants.


Ces deux chapitres évoquent un sombre moment de l’histoire future d’Israël. La masse du peuple, égarée par des sentinelles aveugles (v. 10…), s’en ira après l’Antichrist (le roi : chap. 57, 9). Pendant ce temps, Dieu suit des yeux et encourage de Ses promesses les fidèles qui respectent Ses sabbats. Le temple est présentement détruit, après avoir été profané. Mais il reprendra son nom et son caractère de « maison de prière », pour la joie de ce résidu. Et de plus, il sera ouvert à tous les peuples (chap. 56, 7). En ce qui nous concerne, chrétiens, nous avons accès à tout moment auprès de Dieu pour la prière et la louange. Usons de ce privilège ! — Les versets 1 et 2 du chapitre 57 nous révèlent la vraie signification de la mort d’un juste et des « hommes de bonté ». Dieu les met ainsi à l’abri des châtiments qu’Il prépare pour les autres hommes (ex. : 1 Rois 14, 12, 13). — « Je crée le fruit des lèvres », déclare l’Éternel (És. 57, 19). Hébreux 13, 15 explique qu’il s’agit des « sacrifices de louanges ». Ils sont adressés à Dieu, mais c’est Lui-même qui les produit par Son Esprit dans les cœurs des siens. — Enfin, le verset 20 brosse un rapide tableau de l’agitation malsaine des méchants, avec ses conséquences. Jude le complète en comparant ceux-ci aux « vagues impétueuses de la mer, jetant l’écume de leurs infamies » (13).