Année 4, 22 février

Psaume 85

Au chef de musique. Des fils de Coré. Psaume.

Éternel ! tu as été propice à ta terre, tu as rétabli les captifs de Jacob.

Tu as pardonné l’iniquité de ton peuple, tu as couvert tous leurs péchés. Sélah.

Tu as retiré tout ton courroux, tu es revenu de l’ardeur de ta colère.

Ramène-nous, ô Dieu de notre salut, et fais cesser ton indignation contre nous.

Veux-tu être à toujours en colère contre nous, faire durer ta colère de génération en génération ?

Ne veux-tu pas nous faire vivre de nouveau, afin que ton peuple se réjouisse en toi ?

Éternel ! fais-nous voir ta bonté, et accorde-nous ton salut.

* J’écouterai ce que dira *Dieu, l’Éternel ; car il dira paix à mon peuple et à ses saints. Mais qu’ils ne retournent pas à la folie !

Certainement, son salut est près de ceux qui le craignent, afin que la gloire demeure dans notre pays.

La bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées.

La vérité germera de la terre, et la justice regardera des cieux.

L’Éternel aussi donnera ce qui est bon, et notre pays rendra son fruit.

La justice marchera devant lui, et elle mettra ses pas sur le chemin.


Le sujet de ce psaume est le pardon que Dieu accordera à Son peuple Israël. Les fidèles ne doutent pas de Sa bonté, mais ils sentent en même temps le poids de Sa juste colère contre Son peuple coupable. Oui, Dieu est bon ; ne pardonnera-t-Il donc pas ? Mais Il est aussi saint, juste et véritable ; comment passerait-Il par-dessus un seul péché ? Bonté et vérité, justice et paix, ces caractères divins, inconciliables à vue humaine, se sont cependant rencontrés (v. 10). À la croix, je vois le péché condamné, la justice satisfaite, la grâce se donnant libre cours (Rom. 5, 21). Glorieuse harmonie ! Combien de personnes, hélas ! ne connaissant pas ce merveilleux point de rencontre de la croix, se font de Dieu une idée totalement fausse ! Elles veulent voir en Lui un juge sévère, faisant souffrir Sa créature à plaisir. Ou bien elles imaginent un « bon Dieu », indulgent pour les « petits » péchés, facilement contenté par de bonnes intentions et des efforts pour bien faire. Fatales pensées ! Le Dieu juste condamne le péché, tout péché, mais le Dieu d’amour pardonne au pécheur. Et c’est à la croix, où a été accomplie cette œuvre, que j’apprends à Le connaître.