Année 4, 4 mars

Ézéchiel 3, 12-27

Et l’Esprit m’enleva ; et j’entendis derrière moi le bruit d’une grande commotion, [disant] : Bénie soit de son lieu la gloire de l’Éternel ! — et le bruit des ailes des animaux qui s’entre-touchaient l’une l’autre, et le bruit des roues auprès d’eux, et le bruit d’une grande commotion. Et l’Esprit m’enleva, et me prit ; et je m’en allai plein d’amertume dans l’ardeur de mon esprit ; et la main de l’Éternel était forte sur moi. Et je vins à Thel-Abib vers ceux de la transportation qui demeuraient auprès du fleuve Kebar ; et là où ils étaient assis, je m’assis stupéfait, là au milieu d’eux, sept jours.

Et il arriva, au bout de sept jours, que la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, je t’ai établi sentinelle pour la maison d’Israël ; et tu entendras la parole de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant : Tu mourras certainement, et que tu ne l’avertiras pas, et que tu ne parleras pas pour avertir le méchant [de se détourner] de sa méchante voie, afin qu’il vive, — lui, le méchant, mourra dans son iniquité, mais je redemanderai son sang de ta main. Et si tu avertis le méchant, et qu’il ne se détourne pas de sa méchanceté ni de sa méchante voie, il mourra, lui, dans son iniquité ; mais toi, tu as délivré ton âme. Et si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, et que je mette une pierre d’achoppement devant lui, il mourra ; parce que tu ne l’as point averti, il mourra dans son péché, et ses actes justes qu’il a faits ne viendront pas en mémoire ; mais je redemanderai son sang de ta main. Et si tu avertis le juste de ne pas pécher, et que le juste ne pèche pas, il vivra certainement, car il s’est tenu pour averti ; et toi tu as délivré ton âme.

Et la main de l’Éternel fut là sur moi, et il me dit : Lève-toi, sors dans la vallée, et là je parlerai avec toi. Et je me levai, et je sortis dans la vallée ; et voici, la gloire de l’Éternel se tenait là, selon la gloire que j’avais vue près du fleuve Kebar ; et je tombai sur ma face. Et l’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pieds ; et il me parla, et me dit : Va, enferme-toi dans ta maison. Et toi, fils d’homme, voici, on mettra sur toi des cordes, et on t’en liera ; et tu ne sortiras pas parmi eux. Et je collerai ta langue à ton palais, et tu seras muet, et tu ne seras pas pour eux un homme qui les reprenne ; car ils sont une maison rebelle. Et quand je parlerai avec toi, j’ouvrirai ta bouche, et tu leur diras : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Que celui qui écoute, écoute ; et que celui qui n’en fait rien, n’en fasse rien ; car ils sont une maison rebelle.


Ézéchiel est emmené par l’Esprit de Dieu à Thel-Abib, au milieu des captifs de son peuple. Il apprend, de la bouche de l’Éternel, son affectation au poste de sentinelle, avec les consignes qui s’y rattachent. Ces fonctions exigeront à la fois une vigilance continuelle, et une rigoureuse fidélité dans la transmission des avertissements divins. Mais nous constatons qu’il n’est plus question de provoquer le réveil de la nation dans son ensemble. C’est le méchant qui doit être averti ; la responsabilité d’écouter est individuelle. Quant à la responsabilité du serviteur, elle consiste à présenter la Parole à tous, « soit qu’ils écoutent soit qu’ils n’en fassent rien » (chap. 2, 5, 7 ; 3, 11, 27). Dieu ne juge pas ceux qu’Il emploie en fonction des résultats qu’ils obtiennent, ainsi que le font les hommes, mais selon leur fidélité (1 Cor. 4, 2). Nous ne devons donc pas nous décourager si certains « ne font rien » de la Parole de vie que nous avons pu leur présenter. Chers amis, il est en effet bien sérieux d’y penser : chaque croyant aussi est établi sentinelle, et a le devoir de rendre, ici-bas, témoignage à son Seigneur. Comment nous en acquittons-nous ?