Année 4, 29 mars

Ézéchiel 28, 20-26 ; 29, 1-7

* Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, tourne ta face vers Sidon, et prophétise contre elle, et dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’en veux à toi, Sidon, et je serai glorifié au milieu de toi ; et on saura que je suis l’Éternel, quand j’exécuterai des jugements au milieu d’elle et que j’aurai été sanctifié en elle. Et j’enverrai chez elle la peste, et le sang dans ses rues ; et les blessés à mort tomberont au milieu d’elle par l’épée qui sera tout autour contre elle ; et ils sauront que je suis l’Éternel. Et il n’y aura plus pour la maison d’Israël d’aiguillon qui blesse, ni d’épine qui cause de la douleur, d’entre tous ceux qui étaient autour d’eux et qui les méprisaient ; et ils sauront que je suis le Seigneur, l’Éternel.

Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Quand je rassemblerai la maison d’Israël d’entre les peuples parmi lesquels ils seront dispersés, et que je serai sanctifié en eux aux yeux des nations, alors ils habiteront sur leur terre que j’ai donnée à mon serviteur Jacob : ils y habiteront en sécurité ; ils bâtiront des maisons, et ils planteront des vignes, et ils habiteront en sécurité, quand j’aurai exécuté des jugements sur tous ceux qui les méprisaient, tout autour d’eux ; et ils sauront que je suis l’Éternel, leur Dieu.

* La dixième année, au dixième [mois], le douzième [jour] du mois, la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, tourne ta face contre le Pharaon, le roi d’Égypte, et prophétise contre lui et contre l’Égypte tout entière. Parle, et dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’en veux à toi, le Pharaon, roi d’Égypte, grand monstre des eaux, couché au milieu de ses fleuves, qui dis : Mon fleuve est à moi, et je me le suis fait ! Et je mettrai un anneau dans tes mâchoires, et j’attacherai à tes écailles les poissons de tes fleuves, et je te ferai monter du milieu de tes fleuves, et tous les poissons de tes fleuves qui sont attachés à tes écailles. Et je te jetterai dans le désert, toi et tous les poissons de tes fleuves ; tu tomberas sur la face des champs, tu ne seras pas recueilli ni rassemblé ; je te donnerai en pâture aux bêtes de la terre et aux oiseaux des cieux. Et tous les habitants de l’Égypte sauront que je suis l’Éternel, parce qu’ils ont été un appui de roseau pour la maison d’Israël ; lorsqu’ils t’ont pris par la main, tu t’es rompu, et tu leur as déchiré toute l’épaule ; et quand ils se sont appuyés sur toi, tu t’es cassé, et tu as fait chanceler tous leurs reins.


Après Tyr, c’est sa voisine et alliée Sidon qui est l’objet d’une courte prophétie. Elle faisait partie de ceux qui méprisaient la maison d’Israël (v. 24, 26), et elle apprendrait à connaître l’Éternel par Ses jugements. — Quatre chapitres (29 à 32) sont maintenant consacrés presque entièrement à l’Égypte. Rivale de l’Assyrie, puis de Babylone, cette nation a joué un rôle considérable dans l’histoire d’Israël. Elle aussi aspirait à la domination universelle. Mais Dieu donnait celle-ci à Nebucadnetsar, et l’Égypte allait devenir à son tour une des provinces du grand empire babylonien. On peut se demander pourquoi l’Éternel avait choisi l’une de ces nations païennes plutôt que l’autre, pour la domination du monde. Eh bien ! une des raisons, entre autres, pour lesquelles l’Égypte devait être abaissée, était la fausse confiance qu’Israël avait placé en elle (chap. 29, 6, 16). Il ne fallait pas que Juda et ses rois paraissent avoir eu raison, en comptant sur l’Égypte. — Celle-ci était un roseau cassé, blessant la main de ceux qui s’appuyaient sur elle (v. 6, 7 ; És. 36, 6). Bien des fois, dans Sa fidélité, le Seigneur s’est plu à briser nos appuis humains, pour nous en montrer la vanité, et nous apprendre à ne nous reposer que sur Lui !