Année 4, 2 avril

Ézéchiel 33, 21-33

* Et il arriva, la douzième année de notre transportation, au dixième [mois], le cinquième [jour] du mois, qu’un réchappé de Jérusalem vint vers moi, disant : La ville est frappée. Et la main de l’Éternel avait été sur moi le soir avant que vînt le réchappé, et elle avait ouvert ma bouche jusqu’à ce qu’il vînt vers moi le matin ; ainsi ma bouche fut ouverte, et je ne fus plus muet.

* Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, les habitants de ces lieux désolés, sur la terre d’Israël, parlent, disant : Abraham était un seul, et il a hérité le pays ; et nous sommes plusieurs, le pays nous est donné pour héritage. C’est pourquoi dis-leur : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Vous mangez avec le sang, et vous levez vos yeux vers vos idoles, et vous versez le sang : et vous hériteriez le pays ? Vous vous roidissez sur votre épée, vous commettez des abominations, et vous rendez impure, chacun de vous, la femme de son prochain : et vous hériteriez le pays ? Tu leur diras ainsi : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Je suis vivant, si ceux qui sont dans les lieux désolés ne tombent par l’épée ; et si je ne livre aux bêtes celui qui est par les champs, afin qu’elles le dévorent ; et si ceux qui sont dans les lieux forts et dans les cavernes ne meurent de la peste ! Et je réduirai le pays en désolation et en désert ; et l’orgueil de sa force cessera ; et les montagnes d’Israël seront dévastées, de sorte que personne n’y passera. Et ils sauront que je suis l’Éternel, quand j’aurai réduit le pays en désolation et en désert, à cause de toutes leurs abominations qu’ils ont commises.

Et toi, fils d’homme, les fils de ton peuple parlent contre toi auprès des murs et aux entrées des maisons, et ils parlent l’un avec l’autre, chacun avec son frère, disant : Venez donc, et écoutez quelle est la parole qui est sortie de la part de l’Éternel. Et ils viennent vers toi comme vient un peuple, et ils s’asseyent devant toi [comme étant] mon peuple ; et ils entendent tes paroles, mais ils ne les pratiquent pas ; car de leur bouche ils disent des choses agréables, [mais] leur cœur va après le gain déshonnête. Et voici, tu es pour eux comme un chant agréable, une belle voix, et quelqu’un qui joue bien ; et ils entendent tes paroles, mais ils ne les pratiquent nullement. Et quand la chose arrivera (la voici qui arrive), alors ils sauront qu’il y a eu un prophète au milieu d’eux.


Ézéchiel reçoit la nouvelle de la prise de Jérusalem. L’Éternel lui avait précisé, dès le premier jour du siège, de quelle manière il en serait averti (comp. v. 21, 22 avec chap. 24, 25-27). Et Il va maintenant réduire le pays en désert, à cause de l’orgueil de ceux qui restent en Judée. — La fin du chapitre (v. 30-33) est bien solennelle. Elle nous montre que les paroles d’Ézéchiel étaient appréciées : un chant agréable, une belle voix ! Hélas ! on ne les pratiquait nullement. Et sans doute est-ce pour ce motif que le prophète avait été rendu muet pendant un temps (v. 22) ; c’était un jugement sur le peuple, et non sur lui. Car la trompette d’une sentinelle ne résonne pas pour qu’on jouisse de sa mélodie. Il s’agit d’un signal d’alerte. Malheur à ceux qui n’en tiennent pas compte ! — N’en est-il pas de même aujourd’hui ? Certains soi-disant chrétiens paraissent entendre avec plaisir les prédications… mais ne sont nullement disposés à mettre en pratique ce qui leur est enseigné. D’où cela vient-il ? D’un manque de droiture ! L’apparence qu’on se donne ne correspond pas à l’état véritable du cœur (fin du v. 31 ; És. 29, 13).