Année 4, 31 mai

Luc 12, 49-59 ; 13, 1-5

Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.

Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.

Or en ce même temps, quelques-uns se trouvaient là présents, qui lui racontèrent [ce qui s’était passé] touchant les Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec leurs sacrifices. Et [Jésus], répondant, leur dit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les Galiléens, parce qu’ils ont souffert de telles choses ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de la même manière. Ou, ces dix-huit sur qui tomba la tour dans Siloé, et qu’elle tua, croyez-vous qu’ils fussent plus coupables que tous les hommes qui habitent Jérusalem ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous pareillement.


Jusqu’au « baptême » de Sa mort, Jésus est « à l’étroit » dans Son âme. La croix est nécessaire pour que Son amour puisse s’exprimer pleinement, et trouver un écho dans le cœur des hommes. — Sa venue est une mise à l’épreuve. Au milieu de familles autrefois unies dans l’impiété, Il sera reçu par les uns, rejeté par les autres. Combien de maisons ressemblent à celle qui est décrite ici (v. 52, 53) ! — Puis le Seigneur s’adresse de nouveau aux Juifs « hypocrites »… dans un amour vrai pour leurs âmes (v. 56). Ne nous étonnons pas de la dureté que revêtent parfois Ses paroles. Elle est imposée par celle du cœur de l’homme. Il faut un marteau de fer pour briser le roc (Jér. 23, 29). — Israël avait encouru la colère de Dieu, qui était devenu sa « partie adverse » (v. 58). Or Dieu était alors en Christ, offrant la réconciliation à Son peuple, mais celui-ci refusait de la saisir et de discerner les signes avant-coureurs du jugement (v. 56). Aujourd’hui encore, Dieu offre à tout homme la réconciliation, avant le moment où Il ne pourra être rencontré que comme le juge inexorable (2 Cor. 5, 19). — Au chapitre 13, 1-5, Jésus évoque deux événements récents et solennels, et s’en sert pour exhorter Ses auditeurs à la repentance. Sachons aussi saisir les occasions d’avertir ceux qui nous entourent.