Année 4, 9 juin

Luc 17, 1-19

Or il dit à ses disciples : Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent ! Mieux lui vaudrait qu’on lui mît au cou une meule d’âne, et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un de ces petits. Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère pèche, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui ; et si sept fois le jour il pèche contre toi, et que sept fois il retourne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras.

Et les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. Et le Seigneur dit : Si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. Mais qui est celui d’entre vous, qui, ayant un esclave labourant ou paissant [le bétail], quand il revient des champs, dise : Avance-toi de suite et mets-toi à table ? Ne lui dira-t-il pas au contraire : Apprête-moi à souper et ceins-toi, et me sers jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; et après cela, tu mangeras et tu boiras, toi ? Est-il obligé à l’esclave de ce qu’il a fait ce qui avait été commandé ? Je ne le pense pas. Ainsi, vous aussi, quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées, dites : Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait.

Et il arriva qu’en allant à Jérusalem, il traversait la Samarie et la Galilée. Et comme il entrait dans un village, dix hommes lépreux le rencontrèrent ; et ils s’arrêtèrent de loin ; et ils élevèrent la voix, disant : Jésus, maître, aie pitié de nous ! Et les voyant, il leur dit : Allez, montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu’en s’en allant ils furent rendus nets. Or l’un d’entre eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix ; et il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, lui rendant grâces. Et c’était un Samaritain. Et Jésus, répondant, dit : Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? Il ne s’en est point trouvé qui soient revenus pour donner gloire à Dieu, si ce n’est cet étranger. Et il lui dit : Lève-toi, et t’en va ; ta foi t’a guéri.


Il est normal que le monde, où règne le mal, soit rempli de scandales et d’occasions de chute. Mais qu’un chrétien puisse être en piège à de plus faibles que lui, est une chose infiniment triste… et solennelle pour lui. — Celui qui pardonne (chap. 7, 48) enseigne ici comment pardonner (v. 3, 4). Toutefois, les apôtres sentent que, pour agir selon ces principes de grâce, ils ont besoin de plus de foi, et ils la demandent au Seigneur. Il leur répond qu’une autre vertu est indispensable : l’obéissance, parce que c’est dans la connaissance et dans l’accomplissement de la volonté de Dieu que nous pourrons compter sur Lui. Oui, la foi ne se sépare pas de l’obéissance, ni celle-ci de l’humilité. Esclaves inutiles : c’est ce que nous devons penser de nous-mêmes, car Dieu peut travailler sans nous, et s’Il nous emploie, c’est pure grâce de Sa part. Mais ce n’est pas ce que le Seigneur pense de ceux qui sont Ses amis (comp. v. 7, 8 et chap. 12, 37 ; Jean 15, 15). — Dix lépreux rencontrent Jésus, élèvent la voix vers Lui, et s’en vont guéris. Un seul, le Samaritain, tient à remercier son Sauveur. Ainsi, dans la grande chrétienté, parmi tous ceux qui sont sauvés, un petit nombre seulement sait « revenir » pour rendre culte au Seigneur. En faites-vous partie ?