Année 4, 9 août

Jean 15, 16-27

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite : L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père. Mais c’est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans cause ». Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi.


Si nos prières ont pour objet du fruit pour Dieu, elles seront toujours exaucées (v. 16). Or en quoi ce fruit consiste-t-il ? Essentiellement dans l’amour des rachetés les uns pour les autres, et dans ses multiples manifestations. « Je vous commande ces choses… », ajoute le Seigneur, comme pour suggérer tous les services qui découlent de l’amour. C’est la troisième fois qu’Il formule ce « commandement nouveau », tant Il y attache d’importance (v. 17 ; voir v. 12 et chap. 13, 34). Quand l’affection manque entre les membres d’une famille, n’est-ce pas une chose triste et anormale ? À plus forte raison dans la famille de Dieu. Par contre, la haine du monde envers les croyants (dont la conduite juge la sienne) est tout à fait naturelle, et nous devons nous y attendre — à moins que le monde ne trouve quelque chose de lui à aimer en nous, mais c’est alors un bien mauvais signe. — « L’esclave n’est pas plus grand que son maître » (v. 20), répète ici le Seigneur. Au chapitre 13, 16, c’était en rapport avec le service ; ici, il s’agit de souffrances. — Ainsi, le nom de Jésus est à la fois un motif pour le monde de nous manifester sa haine (v. 21), et pour le Père de répondre à nos prières (v. 16 fin).