Année 4, 11 août

Jean 16, 19-33

Jésus donc savait qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous enquérez entre vous touchant ceci, que j’ai dit : Un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; et vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, il ne lui souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. Et vous donc, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira : et personne ne vous ôte votre joie. Et en ce jour-là vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. Je vous ai dit ces choses par des similitudes : l’heure vient que je ne vous parlerai plus par similitudes, mais je vous parlerai ouvertement du Père. En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père.

Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? Voici, l’heure vient, et elle est venue, que vous serez dispersés chacun chez soi, et que vous me laisserez seul ; — et je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde.


Les disciples vont connaître la tristesse de la séparation. Mais Jésus les console par avance, en leur parlant de la joie qui les attend, lorsqu’ils Le reverront après Sa résurrection (chap. 20, 20). Que de motifs possède le croyant pour se réjouir : l’espérance du retour du Seigneur (comp. v. 22) ; l’obéissance à Ses commandements (chap. 15, 10, 11 — avez-vous fait l’expérience du bonheur qu’elle procure ?) ; la dépendance et la réponse à nos prières (chap. 16, 24) ; les révélations du Seigneur dans Sa Parole (chap. 17, 13) ; la communion avec le Père et le Fils (1 Jean 1, 3, 4) ; telles sont les inépuisables sources d’une « joie accomplie ». — Pourquoi Jésus préfère-t-Il ne pas dire aux siens qu’Il fera des demandes au Père pour eux (v. 26), alors que tel sera justement l’objet de tout le chapitre suivant ? Parce que, bien loin de revendiquer pour Lui-même les affections des disciples, Sa grande pensée est de les mettre en relation directe avec le Père. Aussi les engage-t-Il à ne pas se contenter de compter sur Lui comme intercesseur auprès de Dieu, mais à faire l’expérience personnelle de l’amour du Père, et du pouvoir de Son nom. « Ayez bon courage », conclut le Seigneur. Le monde, notre ennemi commun, est fort, mais moi je l’ai vaincu.