Année 4, 23 août

Jean 21, 15-25

Lors donc qu’ils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu plus que [ne font] ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit encore une seconde fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Sois berger de mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, [fils] de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui disait pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te dis : Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : Suis-moi. Pierre, se retournant, voit suivre le disciple que Jésus aimait, qui aussi, durant le souper, s’était penché sur sa poitrine, et avait dit : Seigneur, lequel est celui qui te livrera ? Pierre, le voyant, dit à Jésus : Seigneur, et celui-ci, — que [lui arrivera-t-il] ? Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. Cette parole donc se répandit parmi les frères, que ce disciple-là ne mourrait pas. Et Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ?

C’est ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qui seraient écrits.


Il restait au Seigneur à remplir ici-bas un dernier service d’amour, à l’égard de Son disciple Pierre. À trois reprises, celui-ci avait renié son Maître. À trois reprises, il faut qu’il soit sondé par une question douloureuse : Tu as prétendu avoir plus d’attachement pour moi que ceux-ci, mais eux ne m’ont pas renié (Marc 14, 29). Où est cet amour ardent dont tu parlais ? Je n’en ai pas eu la preuve. — Seigneur, tu le connais, toi qui lis dans mon cœur, est tout ce que peut finalement répondre le pauvre disciple. Jésus va-t-Il le mettre de côté ? Au contraire, maintenant que Pierre a perdu confiance en lui-même, il est propre pour le service. « Pais mes agneaux… mes brebis », lui dit le Maître (l’original comporte un diminutif plein de tendresse : mes petites brebis). En s’occupant de ceux que Jésus aime, Pierre aura de nouveau l’occasion de montrer son amour pour Lui. — L’évangile se termine. Mais tout ce qu’a fait, exprimé ou éprouvé la personne infinie qui le remplit, est d’un intérêt sans prix, et Dieu n’en a pas perdu la mémoire (v. 25). Livres inépuisables, que nous lirons pendant l’éternité. Pour le temps présent, que chaque racheté retienne avec ferveur, et comme un appel personnel, ces derniers mots de son Sauveur : « Toi, suis-moi ».