Année 4, 9 septembre

Actes 8, 26-40

Et un ange du *Seigneur parla à Philippe, disant : Lève-toi, et va vers le midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, lequel est désert. Et lui, se levant, s’en alla. Et voici, un Éthiopien, eunuque, homme puissant à la cour de Candace, reine des Éthiopiens, intendant de tous ses trésors, et qui était venu pour adorer à Jérusalem, s’en retournait ; et il était assis dans son char et lisait le prophète Ésaïe. Et l’Esprit dit à Philippe : Approche-toi et joins-toi à ce char. Et Philippe étant accouru, l’entendit qui lisait le prophète Ésaïe ; et il dit : Mais comprends-tu ce que tu lis ? Et il dit : Comment donc le pourrais-je, si quelqu’un ne me conduit ? Et il pria Philippe de monter et de s’asseoir avec lui. Or le passage de l’écriture qu’il lisait était celui-ci : « Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; et comme un agneau, muet devant celui qui le tond, ainsi il n’ouvre point sa bouche ; dans son humiliation, son jugement a été ôté ; et qui racontera sa génération ? car sa vie est ôtée de la terre ». Et l’eunuque, répondant, dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même, ou de quelque autre ? Et Philippe, ouvrant sa bouche et commençant par cette écriture, lui annonça Jésus. Et comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à une eau, et l’eunuque dit : Voici de l’eau, qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? Et il donna l’ordre qu’on arrêtât le char, et ils descendirent tous deux à l’eau, et Philippe et l’eunuque ; et [Philippe] le baptisa. Et, quand ils furent remontés hors de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus, car il continua son chemin tout joyeux ; mais Philippe fut trouvé à Azot ; et en passant au travers [du pays], il évangélisa toutes les villes, jusqu’à ce qu’il fut arrivé à Césarée.


Philippe venait d’être l’instrument d’une grande œuvre en Samarie. Aussi, quel dut être son étonnement en recevant l’ordre de quitter son champ de travail, pour se rendre sur un chemin désert ! Étrange endroit, vraiment, pour y annoncer l’évangile ! Il obéit cependant sans discuter. Et voici que passe le char d’un noble ministre africain, qui a fait un long voyage pour adorer à Jérusalem. Mais comment aurait-il trouvé Dieu, dans cette ville d’où Son Fils avait été rejeté ? Cet homme rapporte pourtant un trésor, infiniment plus grand que ceux de sa souveraine (v. 27) : une portion des Saintes Écritures. Et Dieu l’a conduit, dans sa lecture, jusqu’au cœur du livre d’Ésaïe, le chapitre 53. Ainsi, tout a été préparé devant le serviteur du Seigneur. L’Éthiopien apprend par lui à connaître Jésus. Il peut être baptisé et continuer son chemin « tout joyeux » pour devenir, on aime à le penser, un messager de la grâce dans son lointain pays. — Ne sont pas évangélistes seulement ceux qui s’adressent à des foules. Commençons par être obéissants, en particulier dans nos déplacements. Le Seigneur permettra alors que nous nous trouvions aussi, juste au bon moment, sur le chemin de quelqu’un à qui nous pourrons annoncer Jésus.