Année 4, 27 septembre

Actes 18, 1-11

Après cela, étant parti d’Athènes, il vint à Corinthe ; et ayant trouvé un Juif, nommé Aquilas, originaire du Pont, tout récemment venu d’Italie, ainsi que Priscilla sa femme (parce que Claude avait commandé que tous les Juifs sortissent de Rome), il alla à eux ; et parce qu’il était du même métier, il demeura avec eux et travaillait, car leur métier était de faire des tentes. Et chaque sabbat, il discourait dans la synagogue et persuadait Juifs et Grecs.

Et quand et Silas et Timothée furent descendus de Macédoine, Paul était étreint par la parole, rendant témoignage aux Juifs que Jésus était le Christ. Et comme ils s’opposaient et blasphémaient, il secoua ses vêtements et leur dit : Que votre sang soit sur votre tête ! Moi, je suis net : désormais je m’en irai vers les nations. Et étant parti de là, il entra dans la maison d’un nommé Juste qui servait Dieu, et dont la maison tenait à la synagogue. Mais Crispus, le chef de synagogue, crut au Seigneur avec toute sa maison ; et plusieurs des Corinthiens l’ayant ouï, crurent et furent baptisés. Or le Seigneur dit de nuit, dans une vision, à Paul : Ne crains point, mais parle et ne te tais point, parce que je suis avec toi ; et personne ne mettra les mains sur toi pour te faire du mal, parce que j’ai un grand peuple dans cette ville. Et il demeura là un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu.


À Corinthe, Paul fait l’heureuse rencontre d’un ménage juif : Aquilas et Priscilla. Amenés à Christ, ils sont devenus particulièrement chers à l’apôtre, ayant été jusqu’à exposer leur vie pour lui, dans une circonstance qui ne nous est pas rapportée (Rom. 16, 4). Corinthe était réputée pour la corruption de ses mœurs et pour son luxe. L’apôtre et ses amis, qui ne veulent pas dépendre de cette richesse, y donnent l’exemple, en travaillant manuellement (1 Cor. 9, 15, 18 ; 2 Cor. 11, 8, 9). — Devant l’opposition des Juifs, Paul dégage sa responsabilité vis-à-vis d’eux, et leur déclare qu’il se tourne vers les nations (v. 6). Mais Romains 9, 2-5 nous permet de comprendre combien il souffre de devoir leur parler ainsi. Aussi le Seigneur encourage-t-Il Son cher serviteur. Il lui révèle que, si Son peuple terrestre ne répond pas à Son attente, Il a dans cette ville « un grand peuple » pour le ciel (v. 10). Oui, dans cette cité dissolue, Il se plaira à rassembler un grand nombre de croyants, comme le confirment les deux épîtres qui leur seront adressées. Preuve que ni les richesses, ni les plaisirs, dans cette ville où rien ne manquait, ne peuvent satisfaire les vrais besoins du cœur de l’homme.