Année 4, 5 décembre

1 Corinthiens 12, 14-31

Car aussi le corps n’est pas un seul membre, mais plusieurs. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas main, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela il n’est pas du corps ? Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps, est-ce qu’à cause de cela elle n’est pas du corps ? Si le corps tout entier était œil, où serait l’ouïe ? Si tout était ouïe, où serait l’odorat ? Mais maintenant, Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme il l’a voulu. Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un. L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous ; — mais bien plutôt les membres du corps qui paraissent être les plus faibles, sont nécessaires ; et les membres du corps que nous estimons être les moins honorables, nous les environnons d’un honneur plus grand ; et nos membres qui ne sont pas décents sont les plus parés, tandis que nos membres décents n’en ont pas besoin. Mais Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui. Or vous êtes le corps de Christ, et [ses] membres chacun en particulier. Et Dieu a placé les uns dans l’assemblée : — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, [diverses] sortes de langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous [font-ils] des miracles ? Tous ont-ils des dons de grâce de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Or désirez avec ardeur des dons de grâce plus grands : et je vous montre encore un chemin bien plus excellent.


Quel sujet d’émerveillement constitue, sans chercher plus loin, le corps que nous « habitons » ! « Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière », s’écrie David au psaume 139, 14. Oui, quelle diversité, et pourtant quelle harmonie, dans cet ensemble complexe de membres et d’organes, dont le plus infime a sa raison d’être et sa fonction propre ! L’œil et le petit doigt, par exemple, ne peuvent pas se remplacer l’un l’autre. Mais le second permet d’ôter la poussière venue irriter le premier. Qu’un seul organe fonctionne insuffisamment ou d’une manière déréglée, le corps tout entier sera bientôt malade. — Tout ceci a son équivalent dans l’Église, corps de Christ. « Les membres… qui paraissent être les plus faibles, sont nécessaires » (v. 22), et chacun doit se garder de mépriser, soit sa propre fonction (v. 15, 16), soit celle des autres (v. 21). Une chrétienne âgée ou infirme, par ses prières, une parole à propos, ou simplement par un réconfort matériel, soutiendra peut-être le zèle d’un évangéliste ou d’un pasteur. Ainsi, ce que chacun a reçu, qu’il l’emploie pour les autres, comme un bon dispensateur de la grâce variée de Dieu (1 Pier. 4, 10).