Année 5, 25 mai

Osée 8, 1-14

* Embouche la trompette ! Comme l’aigle, [il fond] sur la maison de l’Éternel, parce qu’ils ont transgressé mon alliance et ont été rebelles à ma loi. Ils me crieront : Mon Dieu, nous te connaissons, [nous], Israël !… Israël a rejeté le bien, l’ennemi le poursuivra. Ils ont fait des rois, mais non de par moi ; ils ont fait des princes, et je ne le savais pas. De leur argent et de leur or ils se sont fait des idoles, afin qu’ils soient retranchés. Ton veau t’a rejetée, Samarie ! Ma colère s’est enflammée contre eux. Jusques à quand seront-ils incapables d’innocence ? Car il est d’Israël, celui-là aussi : un ouvrier l’a fait ; il n’est pas Dieu ; car le veau de Samarie sera [mis en] pièces ! Car ils ont semé le vent, et ils moissonneront le tourbillon. Il n’a pas une tige de blé ; elle germerait, qu’elle ne produirait pas de farine ; et en produisît-elle, des étrangers la dévoreraient. Israël est dévoré ; maintenant, ils seront parmi les nations comme un vase auquel on ne prend pas plaisir.

Car ils sont montés vers l’Assyrien : un âne sauvage se tient isolé. Éphraïm a fait des présents à des amants. Quand même ils ont fait des présents parmi les nations, maintenant je les assemblerai, et ils commenceront à être amoindris sous le fardeau du roi des princes.

Car Éphraïm a multiplié les autels pour pécher, [et] les autels seront son péché. J’ai écrit pour lui les grandes choses de ma loi ; elles sont estimées comme une chose étrange. Pour sacrifice de mes offrandes, ils offrent de la chair, et ils la mangent ; l’Éternel ne les a pas pour agréables. Maintenant, il se souviendra de leur iniquité et visitera leurs péchés. Ils retourneront en Égypte. Mais Israël a oublié celui qui l’a fait ; et il bâtit des palais, et Juda multiplie les villes fortes ; mais j’enverrai un feu dans leurs villes, et il dévorera leurs palais.


Annoncés par la trompette, les jugements fondront sur le peuple coupable (comp. Matt. 24, 28, 31 ; Apoc. 8, 6…). Celui-ci aura beau protester : « Mon Dieu, nous te connaissons, nous, Israël… » (v. 2), il s’attirera cette réponse implacable : « Je vous dis : Je ne vous connais pas » (Luc 13, 27). Matthieu 7, 21 cite ces faux chrétiens qui s’écrient : « Seigneur, Seigneur ! », sans s’être jamais souciés de la volonté divine. Ainsi, les versets 2-4 soulignent la contradiction entre l’expression « mon Dieu », et l’esprit de complète indépendance manifesté par le peuple. Alors que jadis, c’était Dieu qui désignait les rois et ordonnait tout ce qui concerne le culte, Israël avait lui-même choisi ses princes, et jeté les bases d’une religion idolâtre (v. 4, 5, 11 ; 1 Rois 12, 20, 28-33). Aujourd’hui, dans la chrétienté, chacun croit pouvoir décider de quelle manière il rendra culte, et il existe dans les sectes et les églises de quoi satisfaire à toutes les façons de voir. — Les fils d’Israël seront « comme un vase auquel on ne prend pas plaisir » (v. 8 ; És. 30, 14). « L’Éternel ne les a pas pour agréables » (v. 13). Puissions-nous être chacun « un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre ». Mais n’oublions pas les obligations de « quiconque prononce le nom du Seigneur » (2 Tim. 2, 19-22).