Année 5, 27 mai

Osée 10, 1-15

Israël est une vigne branchue ; il porte du fruit pour lui-même. Selon l’abondance de son fruit, il a multiplié les autels ; selon la beauté de son pays, il a rendu belles ses statues. Leur cœur est flatteur ; maintenant ils seront tenus pour coupables. Il abattra leurs autels, il détruira leurs statues ; car maintenant ils diront : Nous n’avons pas de roi, car nous n’avons pas craint l’Éternel ; et un roi, que ferait-il pour nous ?

Ils prononcent des paroles, ils jurent faussement, [et] ils concluent une alliance ; aussi le jugement poussera comme une plante vénéneuse dans les sillons des champs. L’habitant de Samarie a peur pour le veau de Beth-Aven ; car son peuple mènera deuil sur lui, et ses Camarim trembleront à cause de lui, pour sa gloire, car elle a été transportée d’auprès de lui ; on le porte à l’Assyrie, comme présent au roi Jareb. Éphraïm est saisi de honte, et Israël aura honte de son conseil.

Samarie [est détruite], son roi a péri, comme un fétu sur la face des eaux ; et les hauts lieux d’Aven, le péché d’Israël, seront détruits. L’épine et la ronce monteront sur leurs autels ; et ils diront aux montagnes : Couvrez-nous ! et aux collines : Tombez sur nous !

Dès les jours de Guibha, tu as péché, Israël : là ils sont restés ; la guerre contre les fils d’iniquité ne les atteignit pas à Guibha. Selon mon bon plaisir, je les châtierai ; et les peuples seront rassemblés contre eux, quand ils seront liés pour leurs deux iniquités. Et Éphraïm est une génisse dressée, qui aime à fouler le blé ; et j’ai passé sur son beau cou : je ferai tirer le chariot à Éphraïm ; Juda labourera, et Jacob hersera. Semez pour vous en justice, moissonnez selon la piété. Défrichez pour vous un terrain neuf ; [c’est] le temps pour chercher l’Éternel, jusqu’à ce qu’il vienne et qu’il fasse pleuvoir sur vous la justice. Vous avez labouré la méchanceté, moissonné l’iniquité, mangé le fruit du mensonge ; car tu as eu confiance en ta voie, en la multitude de tes hommes forts. Et un tumulte s’élèvera parmi tes peuples, et toutes tes forteresses seront détruites, comme Shalman détruisit Beth-Arbel, au jour de la guerre : la mère fut écrasée avec les fils. Béthel vous fera de même, à cause de la méchanceté de votre méchanceté : à l’aube du jour, le roi d’Israël aura entièrement cessé d’être.


« Leur pain est pour eux-mêmes », constatait le chapitre 9, 4. « Israël… porte du fruit pour lui-même », reprend notre verset 1. Chers amis, à quel usage faisons-nous servir ce que le Seigneur a pu nous confier : forces, intelligence, mémoire, loisirs, biens matériels… ? À Son service, ou bien à la satisfaction de nos convoitises ? — Sur un ton sarcastique, les versets 5-8 commentent la disparition du veau d’or de Béthel, l’émoi des sacrificateurs idolâtres, et celui de son dernier roi, qui porte lui aussi le nom d’Osée. Mais nous y trouvons en outre une allusion à la détresse d’Israël, traversant la terrible tribulation finale. Le Seigneur, allant à la croix, citera la fin du verset 8 aux filles de Jérusalem (Luc 23, 30). « Des jours viennent… ». « Ah ! n’était-il pas temps encore de semer en justice pour moissonner selon la piété, de défricher un terrain neuf, de recommencer une vie, produit d’une nouvelle naissance ?… » (H.R.). Ce verset 12 s’adresse solennellement à tous ceux qui remettent à plus tard la question de leur salut : « C’est le temps pour chercher l’Éternel ». Demain peut-être, vous ne le trouverez plus (lire És. 55, 6, 7).