Année 5, 29 mai

Osée 12, 1-15

Éphraïm m’entoure de mensonge, et la maison d’Israël de fraude ; mais Juda marche encore avec *Dieu, et avec les vrais saints. Éphraïm se repaît de vent, et poursuit le vent d’orient ; tout le jour il multiplie le mensonge et la dévastation ; et ils font alliance avec l’Assyrie, et portent de l’huile en Égypte. L’Éternel a aussi un débat avec Juda, et il punira Jacob selon ses voies, et il lui rendra selon ses actions. Dans le ventre il prit son frère par le talon, et par sa force il lutta avec Dieu ; oui, il lutta avec l’Ange et prévalut : il pleura et le supplia. À Béthel, il le trouva ; et là, il parla avec nous : et l’Éternel, le Dieu des armées, — l’Éternel, est son mémorial. Et toi, retourne à ton Dieu, garde la piété et le jugement, et attends-toi à ton Dieu continuellement.

C’est un marchand ; la fausse balance est dans sa main ; il aime à extorquer. Et Éphraïm dit : Toutefois je me suis enrichi, je me suis procuré des biens. Dans tout mon travail on n’a trouvé contre moi aucune iniquité qui soit péché. Et moi, l’Éternel ton Dieu dès le pays d’Égypte, je te ferai encore habiter sous des tentes, comme aux jours de la fête solennelle. Et j’ai parlé aux prophètes ; et moi, j’ai multiplié les visions, et, par les prophètes, j’ai parlé en similitudes. Si Galaad est vanité, eux, ils ne seront que néant. À Guilgal, ils ont sacrifié des bœufs ; leurs autels aussi seront comme des tas de pierres dans les sillons des champs. Et Jacob s’enfuit dans la plaine de Syrie ; et Israël servit pour une femme ; et pour une femme, il garda [les troupeaux]. Et, par un prophète, l’Éternel fit monter Israël d’Égypte, et par un prophète il fut gardé. Éphraïm a amèrement provoqué la colère : son Seigneur laissera sur lui son sang, et lui rendra ses mépris.


Éphraïm est dans les mêmes dispositions que, plus tard, l’assemblée de Laodicée. Il prononce la même parole satisfaite : « Je me suis enrichi… » (v. 9 ; Apoc. 3, 17). Mais ce n’est pas à la prospérité extérieure que Dieu regarde. Moralement, ce peuple est malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, comme l’est, pour Dieu maintenant, la chrétienté professante. Par son mensonge, sa fraude, sa mondanité et sa confiance en l’homme, Éphraïm a tout fait pour provoquer la colère de l’Éternel, qui lui rendra ses mépris (v. 15 ; Deut. 28, 37). Toutefois, pour montrer que la voie de la repentance est encore ouverte, Dieu se sert de l’histoire de Jacob, qui fut un rusé calculateur, le supplanteur de son frère. Mais le patriarche avait un jour rencontré Dieu à Peniel, lutté avec Lui, et triomphé, non « par sa force », mais par ses larmes et ses supplications. Plus tard, à Béthel, après avoir purifié sa maison, il avait appris à Le connaître par Son nom de Dieu Tout-puissant (Gen. 32, 24… ; 35). Crier au Seigneur, s’humilier, ôter les dieux étrangers, c’est ce qu’a fait Jacob, et ce que n’a pas fait Éphraïm. C’est ce que nous ne devrions pas manquer de faire, prenant sur nous le verset 7 : « Toi, retourne à ton Dieu, garde la piété et le jugement, et attends-toi à ton Dieu, continuellement » (comp. És. 31, 6).