Année 5, 31 mai

Osée 14, 1-9

* Israël, reviens à l’Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité. Prenez avec vous des paroles, et revenez à l’Éternel ; dites-lui : Pardonne toute iniquité, et accepte ce qui est bon, et nous [te] rendrons les sacrifices de nos lèvres. L’Assyrie ne nous sauvera pas ; nous ne monterons pas sur des chevaux, et nous ne dirons plus : Notre Dieu, à l’œuvre de nos mains ; car, auprès de toi, l’orphelin trouve la miséricorde.

Je guérirai leur abandon [de moi], je les aimerai librement, car ma colère s’est détournée d’eux. Je serai pour Israël comme la rosée ; il fleurira comme le lis, et il poussera ses racines comme le Liban. Ses rejetons s’étendront, et sa magnificence sera comme l’olivier, et son parfum, comme le Liban : ils reviendront s’asseoir sous son ombre, ils feront vivre le froment, et ils fleuriront comme une vigne ; leur renommée sera comme le vin du Liban.

Éphraïm [dira] : Qu’ai-je plus à faire avec les idoles ? — Moi, je lui répondrai et je le regarderai. — Moi, je suis comme un cyprès vert. — De moi provient ton fruit.

Qui est sage ? il comprendra ces choses ; et intelligent ? il les connaîtra ; car les voies de l’Éternel sont droites, et les justes y marcheront, mais les transgresseurs y tomberont.


En conclusion du long débat de l’Éternel avec Son peuple, un merveilleux dialogue s’engage. L’Esprit dicte à Israël les paroles de la repentance : versets 2, 3. Dieu, qui est attentif au premier mouvement de retour (comp. Luc 15, 20), promet aussitôt : « Je guérirai leur abandon de moi » (v. 4). Abandonner le Seigneur est, en effet, la plus grave des maladies : elle atteint l’âme. « Je les aimerai librement », ajoute l’Éternel. Ses affections pourront alors s’exprimer, sans obstacle, par les plus riches bénédictions (v. 5-7). Et comment y répondra Éphraïm ? En répudiant toute relation avec les idoles (v. 8). L’amour de son Dieu lui suffira dorénavant. — En est-il ainsi de Jésus pour nous ? « S’Il veut que notre cœur L’aime, — Sans partage ni détour, — C’est qu’Il est d’abord Lui-même, — Immuable en Son amour ». Et si nous demeurons dans Son amour, Il se plaira à produire du fruit par notre moyen (v. 8 fin ; Jean 15, 8-10). — Ainsi se termine cette prophétie d’Osée, dont le nom même était une promesse, puisqu’il signifie délivrance. Si nous avons pu nous reconnaître, plus d’une fois, sous les traits d’Éphraïm, prenons pour nous les avertissements solennels qu’il reçoit. « Qui est sage ?… ». N’est-ce pas celui qui, en tout temps, comprend les pensées de Dieu, et qui marche dans Ses voies (v. 9) ?