Année 5, 9 juin

Amos 5, 1-13

* Écoutez cette parole, une complainte que j’élève sur vous, maison d’Israël ! Elle est tombée, elle ne se relèvera pas, la vierge d’Israël ; elle est étendue sur sa terre, il n’y a personne qui la relève. Car ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : La ville qui allait en campagne avec mille, en aura cent de reste ; et celle qui allait en campagne avec cent, en aura dix de reste, pour la maison d’Israël.

Car ainsi dit l’Éternel à la maison d’Israël : Cherchez-moi, et vous vivrez ; et ne cherchez pas Béthel, et n’allez pas à Guilgal, et ne passez pas à Beër-Shéba ; car Guilgal ira certainement en captivité, et Béthel sera réduite à rien. Cherchez l’Éternel, et vous vivrez, de peur qu’il n’envahisse comme le feu la maison de Joseph, et ne la dévore, et qu’il n’y ait personne à Béthel qui éteigne. Vous qui changez en absinthe le droit, et qui couchez par terre la justice, [cherchez-le], lui qui a fait les Pléiades et Orion ; qui change en matin l’ombre de la mort, et transforme le jour en ténèbres de la nuit ; qui appelle les eaux de la mer, et les verse sur la face de la terre : l’Éternel est son nom. Il fait lever subitement la destruction sur le fort, et la destruction vient sur la forteresse.

Ils haïssent celui qui reprend à la porte, et ont en abomination celui qui parle avec intégrité. C’est pourquoi, parce que vous foulez aux pieds le pauvre, et que vous prenez de lui des charges de blé : vous avez bâti des maisons de pierres de taille, mais vous n’y habiterez pas ; vous avez planté des vignes excellentes, et vous n’en boirez pas le vin ; car je connais vos nombreuses transgressions et vos grands péchés : ils oppriment le juste, prennent des présents, et font fléchir à la porte le droit des pauvres. C’est pourquoi, en ce temps-ci, le sage gardera le silence, car c’est un temps mauvais.


« Venez à Béthel et péchez ! — invitait ironiquement le chapitre 4, 4 — À Guilgal, multipliez la transgression !… ». Mais maintenant, Dieu supplie : « Ne cherchez pas Béthel et n’allez pas à Guilgal !… » ; « cherchez-moi et vous vivrez…, cherchez l’Éternel et vous vivrez » (v. 4-6). — Pour vivre, l’homme n’a que faire d’une religion ; il lui faut un Sauveur. Or Jésus est le chemin, la vérité, la vie ; nul ne vient au Père que par Lui (Jean 14, 6). Reconnaissons la grandeur de Celui qui a fait et qui soutient les mondes (Héb. 1, 2, 3). Les Pléiades, Orion, ces constellations, quand nous les découvrons dans la nuit claire, confondent notre intelligence. Vainement, nous nous efforçons d’apprécier leur fantastique éloignement. Mais le Fils de Dieu a accompli une œuvre autrement merveilleuse. L’ombre menaçante de la mort éternelle, qui nous enveloppait déjà, Il l’a changée en matin, engloutie en victoire dans Sa résurrection (v. 8). Certes, les ténèbres règnent toujours dans le monde. L’oppression et l’injustice sont choses courantes. Mais le chrétien n’est pas accablé ; même en « un temps mauvais », il sait trouver son Sauveur. « Cherchez-le, lui » (v. 8), tel devrait être notre mot d’ordre, chaque fois que nous ouvrons notre Bible (Ps. 27, 8).