Année 5, 24 juillet

Malachie 1, 1-14

L’oracle de la parole de l’Éternel à Israël par Malachie.

Je vous ai aimés, dit l’Éternel ; et vous dites : En quoi nous as-tu aimés ? Ésaü n’était-il pas frère de Jacob ? dit l’Éternel ; et j’ai aimé Jacob ; et j’ai haï Ésaü, et j’ai fait de ses montagnes une désolation, et [j’ai livré] son héritage aux chacals du désert. Si Édom dit : Nous sommes détruits, mais nous rebâtirons ce qui est ruiné, — ainsi dit l’Éternel des armées : Ils bâtiront, mais moi, je renverserai, et on les appellera contrée de méchanceté, et le peuple contre lequel l’Éternel est indigné à toujours. Et vos yeux le verront, et vous direz : L’Éternel sera magnifié par-delà les confins d’Israël.

Un fils honore son père, et un serviteur, son maître. Si donc je suis père, où est mon honneur ? et si je suis maître, où est la crainte qui m’est due ? dit l’Éternel des armées, à vous, sacrificateurs, qui méprisez mon nom. Et vous dites : En quoi avons-nous méprisé ton nom ? Vous présentez sur mon autel du pain souillé, et vous dites : En quoi t’avons-nous profané ? En ce que vous dites : La table de l’Éternel est méprisable. Et si vous présentez une [bête] aveugle en sacrifice, n’est-ce pas mal ? et si vous [en] présentez une boiteuse et malade, n’est-ce pas mal ? Offre-la donc à ton gouverneur : t’agréera-t-il, ou te recevra-t-il avec faveur ? dit l’Éternel des armées. Et maintenant, implorez donc *Dieu, afin qu’il use de grâce envers nous. C’est par vos mains que cela a eu lieu : vous recevra-t-il avec faveur ? dit l’Éternel des armées. Qui même d’entre vous fermerait les portes ? et vous n’allumeriez pas [le feu] sur mon autel pour rien ! Je ne prends pas plaisir en vous, dit l’Éternel des armées, et l’offrande, je ne l’agréerai pas de vos mains.

Car, du soleil levant jusqu’au soleil couchant, mon nom sera grand parmi les nations, et, en tout lieu, l’encens sera brûlé à mon nom, et une offrande pure sera présentée, car mon nom sera grand parmi les nations, dit l’Éternel des armées. Mais vous, vous le profanez, en ce que vous dites : La table du Seigneur est souillée ; et ce qu’elle fournit, sa nourriture, est méprisable. Et vous dites : Voilà, quel ennui ! et vous soufflez dessus, dit l’Éternel des armées, et vous apportez ce qui a été déchiré, et la [bête] boiteuse, et la malade ; c’est ainsi que vous apportez l’offrande. Agréerais-je cela de votre main ? dit l’Éternel. Et maudit est celui qui trompe, et qui a dans son troupeau un mâle, et fait un vœu et sacrifie au Seigneur ce qui est corrompu ; car je suis un grand roi, dit l’Éternel des armées, et mon nom est terrible parmi les nations.


Le livre de Malachie est particulièrement sérieux. Il constitue le dernier appel divin à la conscience et au cœur de ce peuple juif, au milieu duquel Christ paraîtra, quatre siècles plus tard. Le dialogue qui s’engage entre l’Éternel et le peuple, met en évidence, du côté de Dieu, dès les premiers mots, l’amour éternel, personnel, source de toute bénédiction : « Je t’ai aimé… ». Et du côté d’Israël ? L’ingratitude, l’inconscience, pour tout dire l’insolence, avec laquelle il se permet de demander des preuves de cette divine bonté. Quel père, quel maître supporterait d’être traité avec un aussi scandaleux manque d’égards (v. 6) ? Or ce peuple foulait aux pieds non seulement l’honneur dû à l’Éternel, mais Ses préceptes les plus impératifs (v. 8 ; Lév. 22, 17-25), mais Ses sentiments les plus tendres. Hélas, nous n’avons pas à chercher longtemps un enseignement pour nos âmes ! Craignons de douter, nous aussi, de l’amour du Seigneur, de murmurer, ou même de nous insurger contre Sa volonté. Ne passons pas avec indifférence, voire avec ennui (v. 13), à côté de tant de témoignages de la grâce de Dieu. À commencer par la croix, où Il donna Son Fils pour nous ! Quel cas faisons-nous des droits et de l’amour de Dieu ?