Année 5, 12 août

Éphésiens 3, 1-12

C’est pour cela que moi, Paul, le prisonnier du christ Jésus pour vous, les nations — (si du moins vous avez entendu parler de l’administration de la grâce de Dieu qui m’a été donnée envers vous : comment, par révélation, le mystère m’a été donné à connaître (ainsi que je l’ai déjà écrit en peu de mots ; d’après quoi, en le lisant, vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère du Christ), lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l’Esprit : [savoir] que les nations seraient cohéritières et d’un même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par l’évangile ; duquel je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui m’a été donné selon l’opération de sa puissance. À moi, qui suis moins que le moindre de tous les saints, cette grâce a été donnée d’annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ, et de mettre en lumière devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses ; afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le christ Jésus notre Seigneur, en qui nous avons hardiesse et accès en confiance, par la foi en lui.


Ce chapitre forme une parenthèse, comme pour bien mettre en relief le mystère « maintenant révélé » qui en forme le sujet (v. 3, 9), celui de Christ et de l’Assemblée. Si la sagesse divine peut être contemplée dans la création (Ps. 104, 24 ; Prov. 3, 19), combien elle brille davantage encore dans les conseils immuables de Dieu, en vue de la gloire et de la joie éternelle de Son Fils bien-aimé. Cette sagesse « si diverse » s’est manifestée, d’une manière souveraine et entièrement nouvelle, « par l’Assemblée ». Les anges l’admirent ; les nations, jusque-là sans espérance, en reçoivent « la bonne nouvelle » (v. 8, note). Et c’est à Paul, par un appel spécial, qu’a été donnée cette révélation, dont la grandeur l’abaisse à ses propres yeux (v. 8). Il était chargé de faire connaître à tous les richesses de la grâce (chap. 1, 7 ; 2, 7) et de la gloire divines (chap. 1, 18 ; 3, 16). La promesse du psaume 84 (v. 11) : « l’Éternel donnera la grâce et la gloire », s’est réalisée à la croix. Ces dons merveilleux et gratuits sont dorénavant notre part. Qui n’a rêvé, comme enfant, de découvrir un trésor ? Il n’en existe pas de plus grand que ces « richesses insondables du Christ ». Que Lui-même nous accorde de les estimer par-dessus tout, et de nous en emparer par la foi.