Année 5, 1 septembre

Colossiens 2, 6-19

Comme donc vous avez reçu le christ Jésus, le Seigneur, marchez en lui, enracinés et édifiés en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.

Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ ; car en lui habite toute la plénitude de la déité corporellement ; et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité, en qui aussi vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ, étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes, ayant effacé l’obligation qui était contre nous, [laquelle consistait] en ordonnances [et] qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la [croix].

Que personne donc ne vous juge en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d’un jour de fête ou de nouvelle lune, ou de sabbats, qui sont une ombre des choses à venir ; mais le corps est du Christ. Que personne ne vous frustre du prix [du combat], faisant sa volonté propre dans [l’]humilité et dans [le] culte des anges, s’ingérant dans les choses qu’il n’a pas vues, enflé d’un vain orgueil par les pensées de sa chair, et ne tenant pas ferme le chef, duquel tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l’accroissement de Dieu.


S’occuper des gloires du Seigneur Jésus est le moyen d’être édifiés et enracinés en Lui (v. 7). Les racines d’un arbre lui assurent à la fois nourriture et stabilité (Prov. 12, 3). Si le chrétien n’est pas affermi dans la foi (chap. 1, 23), il risque d’être emporté « par tout vent de doctrine » (Éph. 4, 14 ; comp. Matt. 13, 21). Précisément, des vents dangereux soufflaient à Colosses : la philosophie (v. 8), la tradition (note), le culte des anges (v. 18), les ordonnances religieuses (v. 22)… tout ce que le verset 8 appelle de vaines déceptions. Avec non moins d’imagination, doctrines et thèses sont inventées et foisonnent aujourd’hui. Craignons de prêter l’oreille à tout enseignement qui s’écarte de la Parole de Dieu. L’Ennemi de nos âmes, par les agents qu’il emploie, voudrait nous séduire (v. 4), faire de nous sa proie (v. 8), nous dépouiller (voir note), nous frustrer du prix du combat (v. 18). Or le grand combat a été livré et remporté par un autre. La croix, où Satan a cru un moment triompher, a marqué sa défaite totale et publique (v. 15) ; il a lui-même été dépouillé de son armure et de ses biens (lire Luc 11, 21, 22). Ne supportons pas de nous laisser ravir, ou plutôt ravir au Seigneur, quoi que ce soit de ce qui Lui appartient.