Année 5, 21 septembre

1 Timothée 4, 1-16

Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, disant des mensonges par hypocrisie, ayant leur propre conscience cautérisée, défendant de se marier, [prescrivant] de s’abstenir des viandes que Dieu a créées pour être prises avec action de grâces par les fidèles et par ceux qui connaissent la vérité ; car toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces, car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et par la prière. En proposant ces choses aux frères, tu seras un bon serviteur du christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise. Mais rejette les fables profanes et de vieilles femmes, et exerce-toi toi-même à la piété : car l’exercice corporel est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir. Cette parole est certaine et digne de toute acceptation ; car si nous travaillons et sommes dans l’opprobre, c’est parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est [le] conservateur de tous les hommes, spécialement des fidèles. Ordonne ces choses et enseigne-les. Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. Jusqu’à ce que je vienne, attache-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains du corps des anciens. Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents à tous. Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent.


Le grand mystère de la piété a été méprisé par beaucoup ! Certains ont retranché ce qui les gênait. D’autres ont ajouté des pratiques légales ou des superstitions. Le « bon serviteur », lui, se nourrit de « la bonne doctrine » (v. 6 ; voir 1, 10 fin ; 6, 3). Il sera alors en mesure d’enseigner les autres (v. 11, 13). La piété est une vertu à laquelle on s’exerce — en grec « gymnazô », d’où vient notre mot gymnastique. On s’y entraîne. L’exercice corporel, le sport, est utile à la santé de notre corpspeu de chose, en comparaison des progrès de l’âme qu’amène la pratique quotidienne de la piété. Remarquons qu’il faut s’y exercer soi-même, nul ne pouvant vivre de la piété d’autrui. À cette condition, le jeune Timothée pourra être un « entraîneur » pour d’autres (Tite 2, 7) : un modèle en parole, celle-ci étant confirmée par la conduite, qui est inspirée par l’amour, à son tour éclairé par la foi, laquelle enfin est préservée par la pureté (v. 12). Et comment s’exerce-t-on à la piété ? En étant occupé des choses divines et en s’y donnant tout entier. La faiblesse de notre témoignage vient de ce que nous nous dispersons dans trop de directions. Soyons les champions d’une seule cause, celle de Christ (2 Cor. 8, 5). Nous ferons ainsi des progrès évidents à tous (v. 15).