Année 5, 30 septembre

Tite 1, 1-16

Paul, esclave de Dieu, et apôtre de Jésus Christ selon la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, dans l’espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles… ; mais il a manifesté, au temps propre, sa parole, dans la prédication qui m’a été confiée à moi selon le commandement de notre Dieu sauveur, — à Tite, mon véritable enfant selon la commune foi : Grâce et paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Sauveur !

Je t’ai laissé en Crète dans ce but, que tu mettes en bon ordre les choses qui restent [à régler], et que, dans chaque ville, tu établisses des anciens, suivant que moi je t’ai ordonné : si quelqu’un est irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient pas accusés de dissipation, ou insubordonnés. Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu, non adonné à son sens, non colère, non adonné au vin, non batteur, non avide d’un gain honteux, mais hospitalier, aimant le bien, sage, juste, pieux, continent, tenant ferme la fidèle parole selon la doctrine, afin qu’il soit capable, tant d’exhorter par un sain enseignement, que de réfuter les contredisants. Car il y a beaucoup d’insubordonnés vains discoureurs et séducteurs, principalement ceux qui sont de la circoncision, auxquels il faut fermer la bouche, qui renversent des maisons entières, enseignant ce qui ne convient pas, pour un gain honteux. Quelqu’un d’entre eux, leur propre prophète, a dit : « Les Crétois sont toujours menteurs, de méchantes bêtes, des ventres paresseux. » Ce témoignage est vrai ; c’est pourquoi reprends-les vertement, afin qu’ils soient sains dans la foi, ne s’attachant pas aux fables judaïques et aux commandements des hommes qui se détournent de la vérité. Toutes choses sont pures pour ceux qui sont purs ; mais, pour ceux qui sont souillés et incrédules, rien n’est pur, mais leur entendement et leur conscience sont souillés. Ils professent de connaître Dieu, mais par leurs œuvres ils le renient, étant abominables et désobéissants, et, à l’égard de toute bonne œuvre, réprouvés.


Nous retrouvons, dans l’épître à Tite, les sujets qui nous ont occupés dans la première à Timothée : le bon ordre dans l’assemblée, le sain enseignement opposé à celui des faux docteurs, ses fruits dans la conduite des croyants. Paul a chargé Tite de choisir et d’établir des anciens dans chaque assemblée (Act. 14, 23). Nous sommes loin du principe de tant d’églises, dans lesquelles un seul homme cumule ces fonctions, et se trouve de surcroît régulièrement appointé pour les remplir. Dignité, sobriété, hospitalité, maîtrise de soi, tels sont les caractères moraux indispensables au surveillant. — Il n’est pas flatteur, le portrait du Crétois, tracé par leur propre prophète et confirmé par l’apôtre. Les traits plus ou moins accusés de l’homme naturel ne sont pas effacés par la conversion. L’un reste davantage porté au mensonge, l’autre à la paresse ou à l’orgueil. Chaque enfant de Dieu doit apprendre à connaître ses propres tendances, et veiller ensuite, avec le secours du Seigneur, à ne pas les laisser se manifester. Ainsi, l’insubordination ! Celle des enfants envers leurs parents (fin du v. 6) risque de se montrer plus tard envers tout l’enseignement divin (v. 10). Et Dieu ne reconnaît pas les œuvres de celui qui ne se soumet pas à l’autorité de Sa Parole (fin du v. 16).