Année 5, 2 octobre

Tite 3, 1-15

Rappelle-leur d’être soumis aux principautés et aux autorités, d’être obéissants, d’être prêts à toute bonne œuvre, de n’injurier personne, de n’être pas querelleurs, [mais] modérés, montrant toute douceur envers tous les hommes. Car nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la malice et dans l’envie, haïssables, nous haïssant l’un l’autre. Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint, qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle. Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes sur ces choses, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : ces choses sont bonnes et utiles aux hommes. Mais évite les folles questions, et les généalogies, et les contestations, et les disputes sur la loi, car elles sont inutiles et vaines. Rejette l’homme sectaire après une première et une seconde admonestation, sachant qu’un tel homme est perverti et pèche, étant condamné par lui-même.

Quand j’enverrai Artémas auprès de toi, — ou Tychique, empresse-toi de venir auprès de moi à Nicopolis, car j’ai résolu d’y passer l’hiver. Accompagne avec soin Zénas, le docteur de la loi, et Apollos, afin que rien ne leur manque ; et que les nôtres aussi apprennent à être les premiers dans les bonnes œuvres pour les choses nécessaires, afin qu’ils ne soient pas sans fruit.

Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous !


Notre conduite, à l’égard des autorités et envers tous les hommes, doit nécessairement faire contraste avec ce que nous étions « nous aussi », avant notre conversion. Et ce souvenir de notre triste état d’autrefois est propre à nous donner « toute douceur envers tous les hommes » (v. 2 ; Phil. 4, 5). Loin de nous élever au-dessus d’eux, nous pouvons les inviter, par notre propre exemple, à profiter de la même grâce qui nous a régénérés. — Six fois, cette épître fait mention des bonnes œuvres (chap. 1, 16 ; 2, 7, 14 ; 3, 1, 8, 14). Sous prétexte qu’elles n’ont pas de valeur pour le salut (v. 5), nous risquons d’en sous-estimer l’importance, de nous laisser distancer par d’autres chrétiens, moins instruits sur d’autres points de doctrine. Nous avons, au contraire, à être « les premiers dans les bonnes œuvres ». Dans un double but : d’abord en vue d’être utiles aux hommes (v. 8), puis afin de ne pas être nous-mêmes sans fruit (v. 14). Ce fruit, le Seigneur se plaît à le produire dans la vie des siens. C’est Lui aussi qui en apprécie la nature. Seule est bonne une œuvre faite pour Lui. En vendant son parfum au profit des pauvres, Marie aurait fait une bonne œuvre aux yeux du monde, mais en le répandant sur les pieds du Seigneur, elle a su faire une bonne œuvre envers Lui (Matt. 26, 10).