Année 5, 5 octobre

Hébreux 1, 1-14

Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes, qui, étant le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils » ? Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage ». Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres une flamme de feu ». Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point ». Et auquel des anges a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds » ? Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?


L’auteur de l’épître aux Hébreux est probablement l’apôtre Paul. Mais il ne se nomme pas, pour laisser toute la place au Seigneur Jésus, le grand « apôtre… de notre confession » (chap. 3, 1). Après avoir parlé par le moyen de tant d’instruments divers, Dieu a fini par s’adresser directement à Israël et aux hommes dans Son propre Fils (Marc 12, 6…). Lui est « la Parole », la pleine et définitive révélation de Dieu. Et pour nous en donner une idée plus haute, Il nous apprend qui est ce Fils : l’héritier de toutes choses, le créateur des mondes, le resplendissement de Sa gloire et l’empreinte de Sa substance, celui qui soutient toutes choses (Jean 1, 1, 18). Eh bien ! Celui qui a fait les mondes a aussi fait la purification des péchés. Mais tandis que, pour créer, il Lui a suffi d’une parole, pour cette œuvre-là, Il a dû payer le prix suprême : Sa propre vie. — Une suite de citations des psaumes qu’on appelle messianiques : 2, 45, 102, 110… établit l’exaltation et la suprématie du Fils de Dieu. Les anges sont des créatures, Jésus est le Créateur ; ils sont serviteurs, Lui est le Seigneur. Les anges, d’une manière invisible, servent en notre faveur ; Jésus seul a accompli la purification des péchés, les miens et les vôtres. Et ce qu’Il est rehausse incomparablement la valeur de ce qu’Il a fait.