Année 5, 5 décembre

Apocalypse 2, 1-11

À l’ange de l’assemblée qui est à Éphèse, écris : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept lampes d’or :

Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience, et que tu ne peux supporter les méchants ; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas, et tu les as trouvés menteurs ; et tu as patience, et tu as supporté [des afflictions] pour mon nom, et tu ne t’es pas lassé ; mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es déchu, et repens-toi, et fais les premières œuvres ; autrement, je viens à toi et j’ôterai ta lampe de son lieu, à moins que tu ne te repentes. Mais tu as ceci, que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, lesquelles moi aussi je hais.

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. À celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.

Et à l’ange de l’assemblée qui est à Smyrne, écris : Voici ce que dit le premier et le dernier, qui a été mort et qui a repris vie :

Je connais ta tribulation, et ta pauvreté (mais tu es riche), et l’outrage de ceux qui se disent être Juifs ; et ils ne le sont pas, mais ils sont la synagogue de Satan. Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter [quelques-uns] d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. Celui qui vaincra n’aura point à souffrir de la seconde mort.


Ces lettres aux sept assemblées d’Asie décrivent, en autant de tableaux successifs, l’histoire de la chrétienté responsable. Le Seigneur se présente à chacune de ces églises, fait un inventaire précis de ce qu’Il y trouve… et n’y trouve pas, exhorte et promet Sa récompense au vainqueur. — À Éphèse, en apparence, tout allait le mieux possible (v. 2, 3). Mais c’est au cœur que le Seigneur regarde (Jér. 2, 2). Hélas, Il n’y voit plus la réponse à Son propre amour ; Il a cessé d’y occuper la première place ! Or, si une rivière est coupée de sa source, les riverains près de l’embouchure ne le remarqueront pas aussitôt. Tant que l’eau s’écoulera, les rives resteront verdoyantes ; on y verra quelque temps encore la même animation… Ah, chers amis, interrogeons-nous ! Qu’en est-il, non de notre zèle, mais de nos affections pour Christ ? Pour enrayer ce déclin, le Seigneur fidèle va user d’un remède étrange : l’épreuve. Il lâche la bride à la puissance de Satan. Après Éphèse (l’aimable) vient Smyrne, qui signifie « l’amère ». Ce fut le temps des martyrs, sous les cruels empereurs romains (au deuxième et troisième siècles). Alors, dans les arènes, devant les bêtes féroces, les chrétiens de Smyrne ont eu l’occasion de prouver leur amour pour leur Sauveur, par une fidélité jusqu’à la mort.