Année 5, 29 décembre

Apocalypse 21, 9-27

Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. Et il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : à l’orient, trois portes ; et au nord, trois portes ; et au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. Et la muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.

Et celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité et ses portes et sa muraille. Et la cité est bâtie en carré, et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à douze mille stades : sa longueur et sa largeur, et sa hauteur étaient égales. Et il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.

Et sa muraille était bâtie de jaspe ; et la cité était d’or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonix, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béril, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Et les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; et la rue de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. Et je ne vis pas de temple en elle ; car le *Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. Et les nations marcheront par sa lumière ; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. Et ses portes ne seront point fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit là. Et on lui apportera la gloire et l’honneur des nations. Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge : mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.


Après avoir entrouvert le voile sur l’état éternel (v. 1-8), l’Esprit revient en arrière, à la période du règne de Christ. Il nous présente une ville, qui n’est plus Rome ou Babylone, mais la sainte Jérusalem, « l’Épouse, la femme de l’Agneau ». Toute cette description est symbolique. Nos sens actuels ne peuvent percevoir, ni nos esprits concevoir, ce qui appartient à la nouvelle création (1 Cor. 13, 12). Comment expliquer, par exemple, à un aveugle de naissance, ce que c’est que les couleurs ? Aussi Dieu prend-Il ce qu’il y a de plus beau et de plus rare sur la terre : l’or, les pierres précieuses, pour nous donner quelque notion de ce que nous réserve le ciel. Le luminaire et la muraille de jaspe (v. 11, 18) nous parlent de la manifestation des gloires de Christ dans et par l’Église (chap. 4, 3). Celle-ci est illuminée par la lumière brillant dans la lampe : la gloire de Dieu « concentrée » dans l’Agneau (v. 23). À son tour, la sainte cité diffuse cette divine lumière au profit de la terre milléniale (v. 24). C’est exactement Jean 17, 22 : « la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée… moi en eux et toi en moi ; afin… que le monde connaisse… ». — Et comment entrerait-il « aucune chose souillée », dans le lieu où le Seigneur habite (v. 27 ; lire 2 Cor. 7, 1) ?